En avril 2022 le champ pétrolier d’al-Charara, le plus important de la Libye et le terminal de Zouetina avaient été complètement paralysés par les combats entre les milices affiliées aux deux gouvernements rivaux. Cette fois le blocage est venu des manifestations qui agitent la région méridionale d’Ubari. Al-Charara et le champ pétrolier El-Feel sont totalement fermés, une catastrophe économique pour un pays dont les caisses dépendent presque exclusivement de l’exportation des hydrocarbures…
Les habitants de ces zones protestent à cause des prix prohibitifs des carburants, du marasme économique et du fléau grandissant de la contrebande. Les manifestations ont démarré le 1er janvier et ont plombé la production de pétrole, résultat des courses : Une sévère pénurie de carburant dans les villes pétrolières du sud du pays. La panne est telle que la Compagnie pétrolière nationale de la Libye (National Oil Corporation – NOC) a demandé le coup de main d’Abdelhamid Debaiba, le chef du gouvernement de Tripoli, reconnu par la communauté internationale.
Les experts mettent en garde et soulignent les terribles effets de l’enlisement social. Al-Charara doit redémarrer au plus vite pour éviter une baisse quotidienne de près d’un tiers de la production pétrolière nationale, quelque 315 000 barils par jour.
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