Le tout premier restaurant KFC, un label américain, a tenu à peine 48 heures après son inauguration haute en couleurs dimanche dernier à Dely Ibrahim. L’enseigne a fini par plier sous une avalanche d’appels au boycott au motif que la marque soutient Israël, les mêmes accusations qui frappent McDonald’s, les couscous Dari, Pepsi, AtlantaSanad, etc., au Maroc. Le logo a été retiré et les locaux fermés hier soir, sur ordre des autorités locales, rapporte Algérie 360° ce mercredi 17 avril.
Le feu a pris sur les réseaux sociaux dès que le restaurant rapide a ouvert ses portes, des appels au boycott ont tout de suite fusé et même des manifestations devant le restaurant pour crier des slogans tels que «Save Gaza» et «Boycott KFC». Les pouvoirs publics ne se sont pas exprimés sur les raisons officielles de cette fermeture express, nul doute que l’agitation autour du restaurant a précipité la fin prématurée de cette aventure.
Les détracteurs de la marque soutiennent que la chaîne américaine finance indirectement l’armée israélienne à travers les fonds versés à des organisations caritatives qui oeuvrent dans les colonies en Cisjordanie. Mais KFC a rejeté ces accusations en martelant qu’il ne défend aucune cause politique ou religieuse et qu’il s’engage à respecter les droits humains dans tous les pays où il commercialise ses produits.
Il n’y a pas que le dossier palestinien, il y a aussi les prix pratiqués par l’enseigne américaine, jugés excessifs. Les menus vendus par KFC Algérie sont beaucoup plus chers que ceux proposés dans d’autres pays. A titre d’exemple un menu «Bucket» de 12 morceaux de poulet frit coûte 4900 dinars algériens (près de 30 euros). Certains repas peuvent monter à 5000 dinars (quelque 33 euros), le prix d’un menu dans un restaurant gastronomique.
Les Algériens se sont amusés à comparer les prix avec ceux pratiqués en France, et là le menu Boxmaster a fait jaser. En France il est commercialisé à 10 euros, soit près de 2500 dinars algériens, un prix très inférieur à celui pratiqué par le restaurant en Algérie. Les réseaux sociaux s’en sont donné à coeur joie, la grogne a fini par balayer le ténor américain du fast-food. Il devra migrer vers des cieux plus cléments.
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