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L’UGTT brise les derniers rêves du Front du salut [VIDEO]

L’UGTT brise les derniers rêves du Front du salut [VIDEO]

L’opposition, discréditée et plus impopulaire que jamais, voulait se planquer derrière l’UGTT (Union générale tunisienne du travail) pour régler ses comptes avec le chef de l’Etat, Kais Saied. Pas plus tard que vendredi dernier le Front du Salut a soufflé sur les braises pour braquer la centrale syndicale contre Saied. Sami Tahri, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, vient de fermer définitivement la porte à Ahmed Néjib Chebbi, Samir Dilou et compagnie…

Il a redit hier dimanche 12 juin que le syndicat n’appuie pas le Front du salut et que les doléances de l’organisation sont d’ordre économique et social. Il a martelé que le blocage des négociations avec le gouvernement ne signifie pas pour autant que la centrale syndicale fait front avec ceux qui ont d’autres agendas – comprenez des agendes politiques. Si le syndicat “voulait une grève politique il n’aurait pas peur de l’assumer publiquement”, a-t-il ajouté…

Tahri, qui assistait à une rencontre entre les cadres de l’UGTT à Gafsa, a ajouté que “le Front du salut ne peut pas sauver la Tunisie, mais il va au contraire aggraver la crise et faire basculer le pays dans le conflit interne et la division. Le risque c’est l’émergence d’un État parallèle ça et nous ne pouvons pas l’accepter“, a déclaré l’adjoint de Noureddine Taboubi.

Ce n’est pas la première fois que l’UGTT se désolidarise des opposants de Kais Saied. Après avoir défendu le principe d’un Dialogue national inclusif – y compris Ennahdha et tous les tenants du pouvoir avant le 25 juillet 2021 -, Taboubi et les siens ont tourné casaque (sans doute échaudés par le plébiscite autour de la frappe du 25 juillet) pour dire et haut et fort que les anti-Saied s’étaient exclus eux-mêmes du processus du Dialogue national. L’UGTT avait même martelé qu’il était hors de question, comme le répète le chef de l’Etat, de retourner en arrière et qu’il fallait acter le coup d’arrêt du 25 juillet…

Mais voilà, cette reculade n’a pas permis à l’UGTT de revenir dans les bonnes grâces de Kais Saied, ce qui explique l’agitation du moment autour de la grève générale de ce 16 juin. La centrale syndicale a fermé la porte à l’opposition sans pour autant parvenir à entrouvrir celle du palais de Carthage. Et ça personne n’avait osé le faire à la toute-puissante centrale syndicale…

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