Tunisie

Malek Ezzahi face aux dossiers brûlants de la CNSS et la CNRPS

Malek Ezzahi face aux dossiers brûlants de la CNSS et la CNRPS

Depuis sa nomination à la tête du Ministère des Affaires Sociales, les visites et réunions de Malek Ezzahi concernant la CNAM se succèdent. Mais est-ce qu’il va mettre la main à la pâte ou se limiter à des solutions à court terme, tel que ses prédécesseurs ?

Le renouvellement de l’accord entre la CNAM et les prestataires des services de santé ne résoudra pas les problèmes relevant du domaine de compétence du ministère des Affaires sociales et sa rencontre avec Alexandre Arrobbio, représentant du Bureau de la Banque Mondiale (BM) en Tunisie, non plus.

Avant de renouveler cet accord, il fallait plutôt apporter une garantie de solvabilité.

En effet, à partir de 2006 les défaillances financières ont commencé à surgir et à s’accentuer durant la dernière décennie.

Le déficit de la CNSS est passé de 68 millions de dinars en 2006 à 470 millions de dinars en 2016, et celui de la CNRPS est passé de 38 millions de dinars en 2006 à 529 millions de dinars durant la même année.

D’habitude c’est l’Etat qui comble le manque à gagner, mais aujourd’hui l’Etat lui-même est déclaré en cessation de paiement.

Cette structure a besoin d’une réforme approfondie afin d’éradiquer les raisons de sa descente aux enfers accélérée, surtout qu’une étude réalisée en 2008 à l’université Paris Dauphine a démontré que la situation des caisses sociales est à l’abri de tout déséquilibre financier jusqu’à 2030. Ainsi les interrogations sont multiples.

Comment les caisses de la CNSS ont été vidées, entraînant sa faillite officielle en 2016?

Pourquoi les cotisations ne suffisent plus malgré le nombre de fonctionnaires dépassant la capacité d’embauche de l’administration publique?

Pourquoi la situation actuelle n’est pas conforme aux conclusions de l’étude de Paris Dauphine ?

Où sont passés les prélèvements de 1% appliqués au titre de la Contribution sociale solidaire?

Les solutions concernant la réforme de ce régime de santé se trouvent sur les bureaux du ministère depuis 2008, mais attendent toujours une vraie initiative politique.

A cela s’ajoute un autre point qui ne peut passer sous silence et pour lequel une solution immédiate s’impose: Tout citoyen tunisien a droit aux soins médicaux, abstraction faite de son appartenance politique, son crime ou son délit.

 

 

 

 

 

 

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut