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Maroc-Israël : Mohammed VI sera-t-il obligé de divorcer, comme Alger et Tunis?

Maroc-Israël : Mohammed VI sera-t-il obligé de divorcer, comme Alger et Tunis?

Israël n’a pas bonne presse en ce moment, avec le gouvernement le plus extrémiste de toute son histoire. Même pour les citoyens israéliens eux-mêmes le gouvernement de Benjamin Netanyahou est un énorme problème. Cette situation fait grincer des dents jusque chez le premier soutien de la cause israélienne, les USA. Et évidemment le Maroc, un des amis de Tel-Aviv, ne pouvait pas échapper aux remous provoqués par Netanyahou. La contestation monte parmi les sujets de Sa Majesté…

Le PJD (Parti de la justice et du développement), d’obédience islamiste, a été le premier à sortir du bois pour dire Stop à la normalisation avec Israël. Le palais royal est tout de suite monté au front pour étouffer dans l’oeuf le bruit en arguant que la diplomatie est sa chasse gardée et que le sujet de la Palestine demeure «une cause nationale de premier rang». C’était sans compter sur l’agitation au sein de la société civile.

La monarchie a brandi son appui pérenne au combat des Palestiniens et le statut de «président du comité Al Qods» du roi Mohammed VI. Cela n’a pas empêché 100 personnalités de la société civile marocaine de signer une tribune radicale publiée jeudi 23 mars. Le texte demande tout bonnement aux autorités marocaines d’enterrer la dynamique de la normalisation et de couper les ponts avec l’Etat hébreu.

La tribune, initiée entre autres par le mouvement Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) et la Campagne marocaine pour le boycott académique et culturel d’Israël (MACBI), est d’avis que le sort des Palestiniens s’est sérieusement détérioré depuis le retour de Netanyahou, dont des ministres se disent ouvertement “fascistes“.

Le souverain marocain pourra-t-il fermer la porte à ces militants, journalistes, universitaires et intellectuels très actifs et très influents ? Rien n’est moins certain. Le roi a sauté à pieds joints dans les Accords d’Abraham proposés par l’ex-président américain Donald Trump en 2020. Cette affaire a permis à Rabat de se rapprocher d’Israël et depuis novembre 2021, date de la visite au Maroc du ministre de la Défense Benny Gantz, les accords pleuvent.

Le palais royal a rappelé que l’ensemble de la classe politique, y compris le PJD, était en faveur de la normalisation des relations avec Tel-Aviv. C’est même le Premier ministre de l’époque, l’islamiste Saad Dine El Othmani, qui avait paraphé les Accords d’Abraham puis les a bétonnés. Les temps ont changé…  

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