En 2023, l’économie marocaine a démontré une certaine résilience malgré les défis économiques mondiaux. Selon les données publiées par l’Office des changes, les exportations totales du Maroc ont connu une légère augmentation de 0,2%, une croissance modeste mais significative dans un contexte mondial instable.
L’un des principaux moteurs de cette augmentation a été les exportations du secteur de l’énergie et de l’automobile. Ces deux secteurs stratégiques ont contribué de manière significative à la performance positive des exportations marocaines. En particulier, les secteurs de l’électronique et de l’électricité ainsi que de l’automobile ont enregistré des augmentations remarquables de 28,4% et 27,4% respectivement. Cette dynamique témoigne de la compétitivité croissante de l’industrie marocaine dans des domaines clés.
Parallèlement à cette augmentation des exportations, le Maroc a également enregistré une réduction notable de son déficit commercial. Selon les données de l’Office des changes, le déficit de la balance commerciale s’est réduit de 7,3% par rapport à l’année précédente. Cette diminution est une nouvelle encourageante pour l’économie marocaine, démontrant une meilleure maîtrise des échanges commerciaux avec l’étranger.
Le solde de la balance commerciale s’est établi à 286,3 milliards de dirhams (28,3 milliards de dollars) pour l’année 2023, contre 308,8 milliards de dirhams en 2022. Cette réduction du déficit commercial s’explique principalement par le recul des importations de 2,9%, tandis que les exportations ont maintenu une légère hausse pour atteindre 429,31 milliards de dirhams.
Une analyse plus approfondie révèle que la baisse des importations est principalement due à une diminution de 28% des importations de produits bruts, tels que le soufre brut, ainsi que des produits énergétiques, comme le gas-oil. En revanche, les importations de produits alimentaires ont augmenté de 3,3%, ce qui souligne les défis persistants dans ce secteur.
Malgré ces tendances positives, certaines industries ont fait face à des défis. Par exemple, les ventes de phosphates et dérivés ont enregistré un repli de 34,1% sur la période étudiée. De plus, le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire a connu une quasi-stabilité, soulignant la nécessité de politiques ciblées pour stimuler la croissance dans ces domaines.
En outre, selon le Haut-commissariat du Plan, la croissance économique du Maroc devrait s’établir à 3,3% au quatrième trimestre de 2023, une amélioration par rapport au trimestre précédent. Cette progression est attribuée à la résilience des secteurs secondaires face à des conditions internationales peu favorables, ainsi qu’à l’amélioration continue des services.
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