Islamiste un jour, islamiste toujours, au Maroc et partout ailleurs dans le monde. Le Parti Justice et développement (PJD), qui a été éjecté du pouvoir aux législatives de 2021 après 10 ans de règne, a tout fait pour se donner un vernis de modernité, notamment quand Saad Eddine El Othmani était Chef du gouvernement. Mais rien n’y a fait, les dérives reprennent toujours le dessus. Le chef de file des islamistes, Abdelilah Benkirane, a rendu un très mauvais service à son amis avec un scandale qui collera longtemps à la peau du PJD…
Il s’est clairement prononcé pour le mariage des mineurs. Dans un pays qui se bat pour enterrer les violations des droits des femmes et pour s’ancrer définitivement dans le modernité les propos de l’ancien Chef de gouvernement choquent. L’ONG «Touche pas à mon enfant» s’est fendue d’un communiqué pour dénoncer la dangereuse glissade qui heurte les droits fondamentaux des enfants au Maroc.
Rappelons que Benkirane a milité ouvertement pour le mariage des mineurs dès l’âge de 15 ans et s’est dit opposé à toute criminalisation de la chose. «Touche pas à mon enfant» est d’avis que «ces propos sont non seulement regrettables mais dangereux, mettant en péril le bien-être et l’avenir de milliers de jeunes marocains».
L’ONG souligne dans son communiqué que «le mariage des mineurs est une atteinte flagrante à leurs droits les plus élémentaires», pour des jeunes filles qui sont «encore en plein développement psychologique et en construction de leur identité».
La même source ajoute que les jeunes filles «sont confrontées à des responsabilités et des situations pour lesquelles elles ne sont pas préparées» et que «cette pratique, justifiée par des considérations historiques obsolètes, ne peut être tolérée dans une société qui se veut moderne et respectueuse des droits humains»…
«La loi islamique, loin d’être figée dans le temps, doit être interprétée de manière dynamique pour s’adapter aux réalités changeantes de la société. Les principes immuables de l’islam doivent être contextualisés et appliqués avec discernement, en tenant compte des évolutions sociales, économiques et culturelles», argue le même communiqué…
Le débat est loin d’être clos dans un royaume qui est loin d’être guéri de ses démons malgré tous les progrès spectaculaires accomplis.
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