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Maroc : Un désastre pour les caisses du royaume, le bénéfice net du phosphate fond de 50%

Maroc : Un désastre pour les caisses du royaume, le bénéfice net du phosphate fond de 50%

Le Maroc est le plus gros exportateur d’engrais en Afrique (mais attention les autres pays du continent cavalent). Le royaume doit ces prouesses au fleuron industriel OCP (Office chérifien des phosphates), surtout depuis qu’il a racheté le ténor espagnol GlobalFeed. Mais voilà, le premier groupe marocain, gros pourvoyeur de devises et de recettes pour les caisses publiques, ne va pas bien du tout en dépit des énormes investissements pour atteindre des paliers supérieurs et du gros contrat avec la Corée du Sud

Le groupe OCP a fait état d’un bénéfice net de 14,2 milliards de dirhams (1,4 milliard $) à la fin de l’exercice 2023, lequel a été clôturé le 31 décembre dernier. Ce montant est presque la moitié du profit de 28,2 milliards de dirhams (2,8 milliards) réalisé par le groupe au précédent bilan annuel. Cette chute spectaculaire s’explique essentiellement par un repli de 20% des revenus de l’entreprise, 91,3 milliards de dirhams (9 milliards $) en 2023. Au total 66% des revenus sont générés par la vente d’engrais. 

« La baisse de nos recettes est liée à la diminution des prix de vente de nos produits phosphatés [engrais, roche et acide phosphoriques…] par rapport aux prix exceptionnels dont nous avions bénéficié au cours de l’année 2022 », a commenté Mostafa Terrab, Président-Directeur Général du groupe OCP. 

A cela s’ajoute le gonflement des charges : coûts de vente, charges administratives et impôts. Ces frais ont plombé davantage le bénéfice net du groupe qui dans le même temps a haussé ses dépenses d’investissement de 34%, à 26,2 milliards de dirhams (2,6 milliards $) l’an dernier, une somme très conséquente. 

«En 2023, nous avons poursuivi le déploiement de la deuxième phase de notre programme d’investissement. L’objectif de ce programme est de renforcer l’avantage concurrentiel du groupe en misant sur l’innovation continue des produits, l’expansion des capacités et l’amélioration de son efficacité opérationnelle. Cela comprend le renforcement de la flexibilité industrielle d’OCP, les investissements dans l’énergie solaire, la gestion de l’eau et la production d’ammoniac vert», argue le patron du groupe…

Reste à souhaiter que le cours des produits phosphatés renoue avec l’embellie sur le marché international en 2022.

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