Economie

Mechichi rentre bredouille de Doha

Mechichi rentre bredouille de Doha

Après une courte visite en Libye dont le but est d’avoir une part dans le marché de sa reconstruction et de mobiliser d’éventuels crédits, le chef du gouvernement s’est envolé à la fin de la semaine dernière au Qatar pour une visite de travail pratiquement pour la même raison de sa visite libyenne à savoir le drainage de flux financiers pour un budget aux abois.

A la fin de son voyage au Qatar, Hichem Mechichi a déclaré depuis Doha, que la visite officielle qu’il vient d’achever a été couronnée de succès. Il a souligné en substance que sa rencontre avec l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad Al Thani, lui a permis de constater la volonté des dirigeants qataris de continuer à soutenir la Tunisie.

Le chef du gouvernement a également évoqué la possibilité d’organiser un forum économique tuniso-qatari, qui rassemble un certain nombre d’acteurs économiques et financiers pour soutenir la Tunisie et lui permettre de surmonter les difficultés économiques actuelles.

Il est à noter que le chef du gouvernement a visité à Doha le musée national qatari et une université. Néanmoins, aucune déclaration n’a été faite de part et d’autre concernant un éventuel financement de la Tunisie surtout qu’à la marge de cette visite, des dirigeants nahdhaouis proches de Ghannouchi ont déclaré que la visite de Mechichi au Qatar est le couronnement d’un processus entamé par Ghannouchi pour débloquer en urgence des fonds de 2 milliards de dollars afin de soutenir les finances publiques à court de financement pour assurer ses engagements.

Toutefois, tout ce beau monde oublie que les autorités qataries doivent pour des raisons multiples, s’aligner, avant tout déblocage de crédits, sur la position des bailleurs de fonds internationaux tels que le FMI, la BM, etc.

Le gouvernement tunisien semble ne pas tirer les leçons de la dernière conférence de financement des économies africaines tenue récemment en France et qui a montré que la gestion des crédits a beaucoup changé en fonction d’une nouvelle donne géopolitique mondiale où la pièce maitresse est l’abandon des régimes dominés par l’islam politique.

Il est évident que les gouvernants actuels n’arrivent pas non seulement à saisir les vrais enjeux économiques locaux mais font la sourde oreille quant aux mutations des politiques et économiques internationales.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut