Economie

MENA – La BM évalue le coût de la pollution plastique marine aux pays de la région

MENA – La BM évalue le coût de la pollution plastique marine aux pays de la région

Les niveaux élevés de pollution marine et côtière au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) constituent une grave menace pour l’« économie bleue », moteur essentiel de la croissance économique de la région.

C’est dans cette région que l’empreinte plastique est la plus élevée : un habitant rejette en moyenne chaque année plus de 6 kilogrammes de déchets plastiques dans l’océan, indique des experts en environnement de la Banque mondiale (BM) qui ajoutent qu’aujourd’hui, la mer Méditerranée est l’un des points chauds de la planète en matière de pollution plastique.

Efforts soutenus de lutte contre la pollution plastique

Pour soutenir les efforts de lutte contre la pollution plastique dans la région, la Banque mondiale a organisé dernièrement un échange de connaissances régional dans le but d’examiner les solutions et les actions envisageables.

Plus d’une centaine de représentants originaires d’Égypte, de Cisjordanie et de Gaza, du Liban, du Maroc et de Tunisie se sont réunis pour partager les enseignements et les bonnes pratiques qui permettent de combattre la pollution plastique, mais aussi de libérer tout le potentiel de l’économie bleue. Ils ont examiné le problème de la pollution plastique propre à chacun de ces pays, et plusieurs thèmes communs se sont dégagés.

Recommandations

Six points à relever dans cette région :

  • La prolifération des plastiques à usage unique ainsi qu’une mauvaise collecte et gestion des déchets à l’intérieur des terressont les principaux facteurs de la pollution plastique marine et côtière ;
  • Des mesures doivent être prises tout au long de la chaîne de valeur du plastique, depuis la réduction de la production et de l’utilisation du plastique jusqu’à l’amélioration de la gestion des déchets solides et la dépollution des océans ;
  • Les gouvernements reconnaissent de plus en plus la nécessité d’élaborer une législation et des politiques en matière de gestion des déchets qui s’appuient sur les principes de l’économie circulaire pour lutter contre la pollution plastique ;
  • Lesrapports de diagnostic nationaux et les évaluations de référence réalisées avec l’aide de la Banque mondiale sont utiles pour définir les actions nécessaires au niveau des pays ;
  • La collaboration est essentielle pour relever le défi de la pollution plastique ;
  • Le secteur privé est considéré comme un partenaire important dans la transition vers une économie circulaire. Les entrepreneurs peuvent apporter des solutions innovantes et soutenir les efforts des pouvoirs publics.

Les experts de l’organisation internationale soulignent que malgré des évolutions positives en matière de sensibilisation et de gestion de la pollution plastique, celle-ci continue de coûter en moyenne chaque année aux pays de la région MENA environ 0,8 % de leur PIB.

La pollution plastique a des répercussions sur le tourisme, la pêche, la navigation et la vie des habitants de la région. S’il agit seul, aucun pays ne pourra relever efficacement un défi d’une telle ampleur.

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