On n’entendait pas beaucoup Najla Bouden quand elle était au palais de la Kasbah, on ne l’entendra guère plus après son départ qui n’a surpris personne, et encore moins elle, étant donné que le bruit courait depuis belle lurette. Le fait qu’elle se soit cramponnée aussi longtemps sur son fauteuil est même un exploit en l’occurrence. On n’entendra pas Bouden, en lieu et place on aura la présidente de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), Radhia Jerbi…
«L’ancienne cheffe du gouvernement, Najla Bouden, a beaucoup souffert des moqueries durant son mandat, d’autant plus qu’elle n’était pas une femme très causante», a déclaré ce mardi 8 août Mme Jerbi sur une radio privée. «Mme Bouden avait choisi de garder le silence“, a-t-elle ajouté.
Bon, tout ça on s’en doutait, me direz-vous. La question est de savoir si cette attitude est tenable quand on occupe une telle fonction et si cela sert l’action qu’on mène. La réponse est de toute évidence Non, pour les deux.
La présidente de l’UNFT est d’avis que Najla Bouden a eu le mérité d’avoir accepté ce poste dans une conjoncture difficile alors que des hommes s’étaient dérobés. Selon Mme Jerbi la plus grande prouesse est d’avoir évité au pays un crash et d’avoir résisté à la tempête…
Tout cela reste à prouver. Toujours est-il qu’il faudra demander aux citoyens s’ils partagent cette vision idyllique de l’ex-cheffe du gouvernement et de ce qu’elle a accompli pour la Tunisie en presque 2 ans de conduite des affaires.
En tout cas pour la patronne de l’UNFT la cause est entendue : Mme Bouden a ouvert la voie aux autres femmes pour occuper la plus haute responsabilité, les hommes ne peuvent plus en réclamer l’exclusivité…
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires