Une source travaillant dans le service de médecine légale à l’hôpital Charles Nicole a confié à Tunisienumérique qu’une mort peut être qualifiée de décès-Covid sans que le coronavirus ne soit la principale cause du décès.
En effet, les morgues reçoivent tous les jours des dizaines de corps de personnes décédées de différentes façons: homicides, suicides, accidents de voiture… et il revient aux médecins légistes de déterminer les causes du décès de chaque victime, a-t-elle ajouté.
Depuis le début de la propagation de la pandémie, la réalisation d’un test PCR est devenue une procédure obligatoire, et c’est là que tout se joue. Peu importe la cause du décès révélée par l’autopsie (mort naturelle, ecchymoses, arrêt cardiaque, traumatisme crânien…), la mort est automatiquement comptabilisée par le ministère de la Santé comme un décès-Covid, si le test PCR se révèle positif, a expliqué notre source.
C’est à partir du nombre de certificats de décès, portant la mention « Coronavirus » que les décès sont recensés, même lorsque d’autres pathologies sont signalées, pour des raisons liées au respect du protocole d’inhumation, d’après notre source.
Il semblerait que le coronavirus ne soit pas la cause directe des 5989 morts déclarées dans le dernier bilan du ministère à la date du 21 Janvier 2021, car bon nombre de ces défunts seraient morts de toute façon, même s’ils n’avaient pas été porteurs du virus.
D’un autre côté, on parle très souvent des morts à domiciles comme des « victimes invisibles du Covid-19 ». En effet, en raison de l’absence de signalisation, ces décès n’entreront pas dans le bilan officiel des victimes du coronavirus.
Sans compter les diagnostics à la va vite, sans le passage par un test PCR obligatoire, auxquels le personnel de santé recourt lorsque le patient est asymptomatique. Sans le test, tous les cas douteux ne seraient pas comptabilisés ce qui jetterait le doute sur la véracité des chiffres annoncés.
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