Economie

Office des céréales : le retard des subventions impacte son budget (Note)

Office des céréales : le retard des subventions impacte son budget (Note)

Après le limogeage du Président Directeur Général de l’Office des Céréales (OC) au milieu des perturbations enregistrées dans la distribution du pain, l’organisation non gouvernementale ALERT a précisé dans une note parue aujourd’hui mardi 15 août 2023 que c’est le ministère du commerce qui contrôle techniquement les prix des céréales subventionnées ainsi que le budget des subventions en le déterminant et en le versant à l’OC.

Selon la note et alors que la crise des finances publiques sévit au milieu de l’année 2023, le ministère des finances a fait un retard dans le décaissement du budget des subventions pour plus de 14 mois, ce qui a privé l’Office des céréales d’importantes recettes s’élevant à 2,4 milliards de dinars et a créé une tension dans son budget.

Lourde obligations

La situation a affecté la capacité de l’office à remplir ses obligations financières vis-à-vis des fournisseurs étrangers et locaux. Une Banque couvre habituellement le déficit de l’office des céréales, mais lorsqu’il a atteint 4,5 milliards de dinars en raison du retard dans le décaissement du budget de subventions, il est devenu difficile pour la banque de supporter davantage la couverture de la position de l’office.

D’après ALERT, le rôle de l’office des céréales se limitait à jouer un rôle logistique dans le système céréalier devant le contrôle du ministère du commerce (en collaboration avec le ministère des finances) qui est sur toute la chaîne de soutien, de production et de distribution.

La répartition des quotas qui est entachée d’un manque de transparence et la domination des chambres syndicales, ont affaiblit la capacité de l’office, d’après l’ONG qui souligne que ceci a exercé une pression sur le coût total des subventions et l’ajustement des quotas.

Les subventions représentent 70% des revenus de l’OC

On rappelle, dan ce contexte, que le ministère des finances dépense le budget des subventions selon le budget annuel et compte tenu des rapports soumis par l’office et les minoteries au ministère du commerce qui est chargé de la supervision pour déterminer la valeur de la subvention nécessaire par mois pour l’OC et les boulangeries classées.

ALERT indique également que les subventions représentent la part la plus importante des revenus de l’Office des Céréales, puisqu’elle dépasse 70% de ceux-ci surtout pendant les périodes de prix élevés sur les marchés internationaux et de maintien des prix de vente fixés sur le marché tunisien.

Coût de production élevé

Avec ses revenus, l’OC couvre la différence entre le prix d’achat du blé et de l’orge au prix sur le marché international ou prix fixé pour l’agriculteur tunisien, et le prix de vente subventionné pour les minoteries et les usines de fourrage.

Les minoteries reçoivent donc une partie des subventions sachant qu’elles sont approvisionnées en céréales à des prix subventionnés, et les boulangeries classées reçoivent une part importante de ces subventions alors qu’elles sont fournies en matières premières à des prix subventionnés, ce qui s’explique par le coût de production élevé d’une année sur l’autre sans aucune augmentation des prix des matières extraites.

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