Ce n’est pas un cliché volé à un grand penseur, arraché à la hâte au sortir d’une grande conférence. En fixant la photo, on hésite . On ne sait pas qui des deux pose à côté de l’autre. La complicité est évidente , presque charnelle, celle des grands esprits.
Lui, c’est Edgard Morin qu’on ne présente plus.
Un penseur majeur , un humaniste qui a traversé le XXe siècle et dont la pensée complexe se construit à partir des expériences vécues ,des avancées et des crises des sciences, de la philosophie, des sociétés et de l’humanité. Penseur de la complexité et humaniste pour qui l’unité constitue le trésor de la diversité humaine autant que la diversité est le trésor de l’unité humaine.
Elle, c’est Habiba Bouhamed Chaabouni qu’on ne présente plus.
Généticienne de renom, pionnière de la génétique médicale prénatale-enfant -adulte…Ses recherches ont porté essentiellement sur la consanguinité, les malformations congénitales , les anomalies de la différenciation sexuelle , le retard mental d’origine génétique et la fièvre méditerranéenne familiale…
Entre le vivant et son génome, une histoire continue . Cette grande Saga est la sienne .
Pourquoi cet arrêt sur image ?
L’image est saisissante en soi. Elle est à la fois signe et message.
Le mal-être tunisien est une réalité que personne ne nie. Les compétences quittent le pays. Les jeunes sont en pertes de repères et de valeurs. En perte de confiance en l’avenir .
L’image est saisissante parce qu’elle est presque une sommation à garder espoir. A reprendre espoir , à reprendre la marche. Sur les pas de cette tunisienne d’exception.
Jawhar Chatty
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