Société

Par Jawhar Chatty : Feten Ben Slama en exemple

Par Jawhar Chatty : Feten Ben Slama en exemple

Pour un «  very bad » donné à un élève une enseignante, Feten Ben Slama, se retrouve devant les tribunaux. Avant tout, rendons hommage à tout le corps enseignant. Aux enseignants sincères qui , nombreux, se sacrifient pour nos enfants. Épuisés, éreintés, parfois à la limite de la dépression. C’est tout particulièrement vrai et c’est le cas de beaucoup d’enseignants, tout particulièrement des enseignantes. Tout particulièrement des enseignantes, parce que nous demeurons foncièrement une société machiste et que l’égalité homme-femme relève plus des beaux slogans que d’autre chose. Parce-qu’une enseignante, souvent une mère, est amenée à s’occuper au quotidien tout autant de ses élèves que de ses enfants et de sa maison.  Venons-en aux faits.

L’affaire Feten Ben Slama est en passe de devenir une affaire d’Etat. Et c’est de très bonne augure. Il est en effet grand temps de mettre de l’ordre dans la grande maison Justice.

Feten Ben Slama est enseignante d’anglais à Mahdia. Elle se retrouve devant les tribunaux pour avoir apprécié à juste valeur la copie d’un de ses élèves. Cabale et harcèlement s’en suivront. Le comble, c’est qu’ « on » l’invite à accepter une solution à l’amiable cependant que le droit est de  son côté et qu’elle exige que justice lui soit rendue.

Feten Ben Slama a de son côté le droit mais également une grande famille qui la défend. Les Ben Slama,une grande famille de militants du Sahel. Sans son «  intervention » , l’affaire n’aurait peut-être jamais éclaté au grand jour et la justice aurait pris son cours «  normal » …

Cette affaire a quelque chose de salutaire pour  peu qu’elle puisse faire bouger les choses. Nombreuses sont les femmes, au-delà des enseignantes, qui sont aujourd’hui prises dans les coulisses d’une certaine justice  clientientiste. Le « cas » Feten Ben Slama , c’est du light en comparaison avec des situations bien plus violentes, plus  dramatiques, bien plus ravageuses et destructrices.

Monsieur le Président, il est temps de radicalement sévir. Au Karsher s’il le faut.

Jawhar Chatty

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