L’absence de Madame Najla Bouden, cheffe du gouvernement, à la réunion au palais de Carthage entre le président Kais Saïd et ses hôtes Européens, la présidente de la Commission Européenne, la présidente du Conseil des ministres italien et le Premier ministre néerlandais, a donné libre cours à toutes sortes de supputations. On la disait sur le départ sans pour autant donner une raison de sa disgrâce…Depuis dimanche dernier et le fameux cliché de l’esplanade du palais de Carthage, un mini sommet tuniso-europeen, la rumeur court et devient persistante. Silence radio tout naturellement du côté et de Carthage et de la Kasbah. Tout naturellement comme c’ est l’usage ! Ce qui est tout naturellement contre productif, pis cela alimente la rumeur.
Dimanche au soir, des noms potentiellement premiers ministrables commençaient à circuler dans les coulisses. Il y avait un peu de tout. Comme d’habitude en pareil cas. Autant le mois de janvier est réputée pour être celui des grands remous sociaux autant juin-juillet celui des grands remaniements !
Toujours est-il que certains postulants au poste s’étaient empressés de plonger dans le passé d’éventuels sérieux concurrents aux fins de les saboter par anticipation. Un exercice, tout un art dont beaucoup de nos chers compatriotes sont passés maîtres !
La semaine passée, le temps d’un dimanche, la Tunisie était devenue bleue au couleur de l’Europe des 27 et de la belle et sage Méditerranée quand elle n’avale pas les siens. Une nouvelle configuration qui appelle une autre au niveau du…gouvernement. Un grand tournant, une nouvelle équipe, tout naturellement.
Deux ou trois noms sont cités pour la relève. Des noms de personnalités proches des cercles européens dont un très familier des coulisses du Parlement européen et de la Commission de Bruxelles. Il connaît le dossier Partenariat Tunisie-UE sur les bouts des doigts , dans ses différentes versions et dimensions, politiques, économiques, sociales et environnementales…
Ce qui est absolument inouïe dans tout ça tient en peu de mots : « Ça ne m’intéresse pas ». La réponse, on ne peut plus claire, de la personne citée quelques lignes plus haut. C’est inouïe parce que c’est inédit. Il n’est pas dans nos fibres de dire « Non », et encore bien moins de décliner l’offre d’un poste de chef de gouvernement. C’est en soi un haut acte de grandeur.
Jawhar Chatty
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