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Par Jawhar Chatty : Le pays n’a pas besoin de juristes byzantins en mal de positionnement

Par Jawhar Chatty : Le pays n’a pas besoin de juristes byzantins en mal de positionnement

Crise au sommet de l’État. Nous avons poussé le juridisme jusqu’à son extrême limite. On va aujourd’hui  consulter les juristes comme on va consulter un médecin. Un médecin a au moins l’honnêteté de nous dire, dans les cas extrêmes, «  je n’y peux rien ». Le Président de la République consulte des députés, le chef du gouvernement consulte de son côté et le même jour des juristes…

Je maintiens ma position. C’est de la pire perte de temps.

La solution est politique

Les problèmes  de la Tunisie sont ailleurs. Un peu de décence et de lucidité est exigé. Le monde nous regarde. Nos voisins très proches l’Algérie et le Maroc, des pays qui avancent pendant que nous reculons. La France, notre partenaire historique, l’Union européenne, notre partenaire stratégique, ne comprennent pas notre entêtement. Même le FMI, pourtant  « grand ami de la Tunisie » a fini par désespérer non pas de la Tunisie mais des autorités tunisiennes.

Nous  avons  des réformes vitales à engager. L’éducation, les doctorants au chômage, la Santé, les retraites miséreuses. la corruption…

Nous avons à sauver tout un peuple de l’abattement moral où il est aujourd’hui. Le renversement de la pyramide des valeurs.

Le pays a besoin d’une nouvelle vision qui lui donne de l’espoir et de la confiance en l’avenir. Il a besoin de ce tissu riche en entreprises, petites et grandes. De penseurs. De stratégies. De créateurs et non de juristes byzantins en mal de positionnement.

Jawhar Chatty – Ancien rédacteur en chef La Presse.

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