Le ministre délégué en charge de l’Industrie, Roland Lescure, a souligné l’ampleur du défi auquel fait face l’industrie française en matière de main-d’œuvre. Selon ses estimations, pas moins de «1,3 million d’emplois» devront être pourvus dans les dix prochaines années, créant ainsi un besoin criant de travailleurs qualifiés.
L’urgence de la situation a conduit le ministre à aborder la possibilité de recruter des travailleurs étrangers pour combler le déficit prévu sur le marché de l’emploi. Même en investissant massivement dans la formation des jeunes, Roland Lescure reconnaît qu’il manquera «100 000» à «200 000» travailleurs, nécessitant ainsi une recherche de talents au-delà des frontières françaises.
Le ministre a plaidé en faveur d’une approche proactive, mettant l’accent sur la formation locale et l’exploration de talents dans les banlieues. Cependant, il a souligné la nécessité d’adopter une perspective ouverte, suggérant que la France pourrait être amenée à recruter des travailleurs étrangers pour répondre aux besoins spécifiques du marché de l’emploi.
Roland Lescure s’est opposé à une vision simpliste de l’immigration, soulignant que cela ne devrait pas être perçu comme un «grand remplacement» mais plutôt comme une réponse pragmatique à un défi démographique. Il a plaidé en faveur d’une immigration «raisonnée» qui pourrait contribuer au développement économique du pays.
Ces discussions interviennent dans un contexte où le projet de loi sur l’immigration est débattu au Parlement, notamment l’article 3 suscitant des controverses autour de la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension.
La pénurie de main-d’œuvre n’est pas limitée à l’industrie, car d’autres secteurs, tels que la rénovation énergétique des bâtiments, sont également confrontés à des défis similaires.
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