Les pays de l’OPEP+ ont décidé dimanche de réduire le niveau de leur production pour doper les prix.
L’Arabie Saoudite, le poids lourd de l’organisation pétrolière, a décidé de procéder à partir du mois de juillet prochain jusqu’à fin 2024 à une nouvelle coupe de l’ordre d’un million de barils par jour pour enrayer la baisse de prix du pétrole.
Pour rappel, les pays de l’OPEP et leurs dix partenaires avaient décidé au mois d’avril 2023 de coupes dans une tentative qui n’a pas pu faire face à la baisse des prix du pétrole sur les marchés internationaux.
Un malheur ne vient jamais seul !
Cette décision impactera certes les budgets des pays importateurs du pétrole. Elle causera des dérapages pour les balances commerciales énergétiques de certains pays.
La Tunisie n’est pas détachée du la réalité des marchés internationaux. La production pétrolière baisse et stagne ces dernières années. Les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie sont très sensibles aux cours du Brent, qualité de référence sur laquelle sont indexés les prix du brut importé et exporté ainsi que les produits pétroliers.
Au premier trimestre, la baisse des exportations et la production nationale de pétrole brut a été accompagnée par une augmentation des importations du pays en produits pétroliers en quantité et en valeur, et ce, par rapport à la même période de 2022.
Rappelons aussi que le prix du baril du pétrole figure toujours parmi les hypothèses retenues dans le cadre du budget de l’Etat.
Pour le budget de 2023, l’objectif du gouvernement était d’atteindre la vérité des prix à fin 2023, dans le cadre de la réforme du système de compensation des hydrocarbures, et ce, en activant le mécanisme d’ajustement automatique sur trois catégories d’hydrocarbures.
Le prix du baril de Brent s’est établi à 76,08 dollars à Londres vendredi, en hausse de 2,45 % par rapport à la clôture de la séance précédente, soit un prix inférieur à l’hypothèse retenue dans le cadre du budget de l’Etat de 2023 (89 dollars).
Pour rappel, en 2022, les prix des hydrocarbures ont été revus à la hausse cinq fois avec une augmentation cumulée de 20,4% sur toute l’année. Comment procédera le gouvernement si les prix du pétrole sur les marchés internationaux atteindront de nouveaux records?
A l’heure où le débat sur la subvention s’intensifie et les propositions pour mieux générer la caisse de compensation se succèdent, une éventuelle ajustement automatique des prix des hydrocarbures dans les prochains mois sera-t-elle à l’impasse ?
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