Ça c’est l’état de notre pays. Ou plutôt l’état dans lequel l’a mis l’état d’esprit des Tunisiens. Ces photos ont été prises ce vendredi 2 juin devant un collège public sis à Den Den, dans le Grand Tunis. Les eaux usées y campent depuis un paquet de jours, dans l’indifférence générale. Ça fuit de partout…
Les élèves y pataugent pour aller passer leurs examens et il n’est pas rare qu’une voiture déboule, à vive allure et projette les eaux usées infestées de microbes sur les habits des petits ou de leurs parents. Je ne vous parle pas de la puanteur ambiante, qui vous prend au nez, aux tripes jusqu’à donner la nausée.
Ce que vous voyez là c’est le parking des enseignants. Jour de chance pour les élèves : il est exceptionnellement plein. Normal me direz-vous, les enseignants, même les plus absentéistes, sont bien obligés de rentrer dans les cases à la fin de l’année. Aucune fausse note pour ne pas que ça soit retranché sur le salaire. Pour le reste de l’année c’est le minimum syndical. Des parents ont confié que fréquemment 2/3 des cours sautent pour cause de “disparition” des enseignants.
Les mêmes enseignants passent allègrement dans ces eaux infectes pour aller se garer, tous les jours ; manifestement ça n’a pas l’air de les déranger. Pour faire du raffut autour de la majoration des salaires il y a du monde mais quand il s’agit de la santé publique, des conditions de travail et du bien-être de tous il n’y a plus personne…
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