Economie

Radhi Meddeb n’a pas de bonnes nouvelles pour Kais Saied et Najla Bouden

Radhi Meddeb n’a pas de bonnes nouvelles pour Kais Saied et Najla Bouden

Les pourparlers avec le FMI, on le sait, n’avancent pas d’un iota, ce qui explique la pression à laquelle sont soumis les patrons des banques tunisiennes pour oxygéner les caisses publiques. Où en est-on exactement avec le FMI ? Qu’est-ce qu’il faut faire pour que le principal bailleur de la Tunisie daigne desserrer les cordons de sa bourse ? L’économiste Radhi Meddeb a apporté ses lumières ce jeudi 27 janvier…

Il est d’avis que l’exécutif tunisien n’a d’autre choix que de se plier entièrement aux exigences du FMI. «La fenêtre de tir pour refuser certaines des conditions du FMI s’est refermée», a affirmé Meddeb sur une radio privée. Il a rappelé que non seulement la Tunisie devra attaquer les réformes qu’elle a longtemps mises sous le tapis, mais elle devra aussi donner la garantie qu’il y a consensus général entre l’exécutif et les organisations nationales – comprenez l’UGTT et les organisations patronales essentiellement – autour des grands changements qu’attend le FMI…

L’économiste a remis sur la table les réformes incontournables que l’institution internationale exige. «D’abord la baisse du nombre des agents de la fonction publique et de la masse salariale du secteur public. Ce poste de dépense absorbe 18% du PIB et est par conséquent l’une des masses salariales les plus imposantes du monde, ce qui tue tout espoir d’avoir des marges budgétaires pour investir“, a dit Meddeb…

Après il y a le système des compensations qui grève le budget de l’Etat et en plus rate complètement sa cible, les nécessiteux. 91% de ceux qui bénéficient des subventions n’en ont pas besoin. Raison pour laquelle le FMI a suggéré d’en finir avec les subventions sur les carburants et les denrées alimentaires et de les verser directement aux nécessiteux“, a-t-il ajouté

Enfin il y a les entreprises publiques, qui sont en train d’assécher les caisses publiques alors qu’aucun remède durable à cette hémorragie n’a été mis en place», a déclaré l’économiste…

Il a souligné l’indolence et l’insouciance de la classe politique, qui regarde ailleurs alors que le péril économique frappe. «Nous sommes face à un mur et nous n’avons d’autre voie de sortie que les réformes», a martelé Meddeb. Selon lui il faut sans tarder s’atteler à la création de richesses et relancer la production nationale pour en même temps éviter au pays des importations massives et offrir aux jeunes des débouchés…

La cheffe du gouvernement, Najla Bouden et son mentor, le chef de l’Etat, Kais Saied, qui jusqu’ici ne brillent pas par leur capacité à prendre à bras-le-corps les problèmes endémiques du pays (une situation dont ils ont hérité, il faut le reconnaître), ont intérêt à changer très rapidement de braquet…

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