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Sahara occidental : le PDG de la Sonatrach a une mauvaise nouvelle pour l’Espagne

Sahara occidental : le PDG de la Sonatrach a une mauvaise nouvelle pour l’Espagne

Retour de manivelle pour l’Espagne, qui a enterré sa position médiane sur le conflit autour du Sahara occidental. Les prises de position de Madrid assumées publiquement le 18 mars 2022 pourraient lui coûter très cher. Une source officielle algérienne avait confié au journal espagnol El Confidencial que la réplique de l’Algérie à la bravade de l’Espagne sera «globale» et “multiforme“. Le PDG de la Sonatrach, Toufik Hakkar, en a rajouté une louche ce 1er avril…

«Face au reniement par l’Espagne de sa position de neutralité sur la question du Sahara occidental et de son soutien explicite à la perpétuation du fait colonial dans ce territoire occupé qui échappe à la souveraineté marocaine, la réponse de l’Algérie sera globale et elle se déclinera souverainement et de manière multiforme sur de nombreux volets», avait indiqué la source algérienne au journal espagnol…

En fait ce que craint par-dessus tout l’Espagne, c’est que l’Algérie, très courtisée pour son gaz, s’en serve pour rendre à Madrid la politesse. En ces temps de flambée des hydrocarbures, la menace a quoi terroriser les Espagnols. Le patron de la Sonatrach a déclaré ceci à l’agence officielle APS : «Depuis le début de la crise en Ukraine, les prix du gaz et du pétrole explosent. L’Algérie a décidé de maintenir, pour l’ensemble de ses clients, des prix contractuels relativement corrects. Cependant, il n’est pas exclu de procéder à un ‘recalcul’ des prix avec notre client espagnol».

A noter que les contrats entre l’Algérie et l’Espagne ont été paraphés quand les tarifs sur le marché international étaient raisonnables. Depuis il y a eu l’invasion de l’Ukraine par la Russie avec son lot de montée des prix de toutes les matières premières. L’Espagne, qui évidemment ne pouvait pas anticiper de telles déflagrations, n’avait pas jugé utile de prolonger des contrats à long terme. Mais patatras : le gaz russe, dont dépend beaucoup l’Europe, se tarit et qui plus est il faut le payer en roubles…

Rappelons que l’Algérie est l’un des plus gros fournisseurs de gaz de l’Espagne. Les deux nations commercent directement à travers le gazoduc Medgaz. L’autre gazoduc qui reliait les deux pays, le GME, en transitant par le Maroc, a été coupé net par l’Algérie le 1er novembre dernier. Inutile de vous dire que la sortie de Madrid sur le Sahara occidental n’est pas de nature à ramener Alger à de meilleurs sentiments…

La porte-parole du chef de la diplomatie européenne avait eu plus de tact sur le dossier explosif du Sahara occidental, en effet elle avait affiché la neutralité adoptée traditionnellement par l’Union européenne. L’Espagne a décidé de s’en détacher, à ses risques et périls…

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