L’UGTT, qui crie dans le désert et peine à se faire entendre par l’exécutif, a peut-être trouvé le moyen de saboter la grande affaire du chef de l’Etat, Kais Saied : Les élections législatives de ce 17 décembre. En effet la Fédération générale de l’information affiliée à l’UGTT (Union générale tunisienne du travail) a décrété le boycott de tous les événements autour de ce scrutin – déplacements et couverture médiatique – et ce, jusqu’au 18 décembre 2022...
Donc théoriquement, si le mouvement est suivi, il ne devrait pas y avoir de direct comme celui qui avait permis au président de la République de haranguer les citoyens le jour même de son Référendum, ce qui avait ulcéré la HAICA. Le communiqué émis ce mercredi 14 décembre 2022 indique que la grève générale concerne la totalité des structures et établissements relevant de la Télévision et de la Radio nationales...
Le texte dit que les grévistes se borneront à servir des flash télévisés. Les raisons de la colère : le retard pris par la publication de l’arrêté officialisant la réforme des statuts des deux établissements. On peut dire que les protestataires ont bien choisi – ou mal choisi, c’est selon – leur angle pour frapper.
Reste à savoir ce que Kais Saied, qui est allé à la pêche aux milliards à Washington, fera pour sauver son rendez-vous du 17 décembre. Rappelons que les dernières fois que l’exécutif s’est lancé dans des bras de fer il a fini par céder – à moitié avec les professions libérales et totalement avec les pharmaciens-grossistes…
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