Economie

Statistiques : Les tunisiens sont les moins satisfaits de la qualité de l’eau à l’échelle régional et mondial (2/2)

Statistiques : Les tunisiens sont les moins satisfaits de la qualité de l’eau à l’échelle régional et mondial (2/2)

En 2022, 85% des tunisiens étaient insatisfaits des efforts déployés pour préserver l’environnement dans leur pays, ce qui les rapproche des libanais comme les plus insatisfaits au monde, selon The Gallup Organization qui est un établissement américain présent dans 27 pays à travers 40 bureaux offrant un package de services de recherche touchant le management, la gestion des ressources humaines et les statistiques.

Selon une enquête réalisée par Gallup et Northwestern University – l’échelle des expériences individuelles d’insécurité de l’eau (IWISE) – un peu plus d’un quart des tunisiens du sud (27%) s’inquiétaient presque chaque mois de ne pas avoir assez d’eau pour leurs besoins, beaucoup plus élevé que dans le reste du pays.

En juillet 2022, les Nations unies ont exigé de toute urgence que la Tunisie d’améliorer la qualité de son eau en arrêtant l’exploitation de l’aquifère et en donnant la priorité à une eau potable de qualité, et non à l’irrigation des cultures ou à la production de phosphate.

Double crise économique et environnementale

L’appel de l’ONU touche au cœur du défi auquel est confrontée la Tunisie : la nécessité de protéger à la fois son environnement et son économie.

Pour tenter d’endiguer la crise de l’eau et un malaise économique plus large, le gouvernement a augmenté les prix de l’eau pour les plus gros consommateurs et a exhorté les agriculteurs à cesser d’irriguer les légumes pour se concentrer sur les principales exportations de céréales. En conséquence, les prix des légumes ont fortement augmenté, contribuant à une forte inflation.

Dans ce climat, les Tunisiens sont profondément pessimistes quant à l’état de leur économie. Ttrois fois plus de personnes pensent que l’économie se détériore, (63% contre 18 %). Moins d’un sur 10 (9%) pense que c’est le bon moment pour trouver un emploi.

Lutte pour la justice climatique

Le pessimisme quant à l’état de l’environnement naturel et de l’approvisionnement en eau en Tunisie est étroitement lié au paysage institutionnel et économique.

De nombreux Tunisiens sont sous l’effet du mécontentement croissant. Les mouvements sociaux liés à la pollution ont entraîné la fermeture de sites de production de phosphate à Redeyef et Oum Larayes en 2020.

Des militants se sont réunis avant la conférence de l’ONU sur le climat en Égypte pour lutter pour la « justice climatique ». La conférence se tiendra aux Émirats arabes unis en novembre-décembre 2023, attirant l’attention mondiale de la communauté climatique sur le Moyen-Orient pour la deuxième année consécutive.

S’il y a une lueur d’espoir en Tunisie d’après Galupp, ce sont les appels croissants des Tunisiens pour voir des améliorations au niveau de l’environnement. Des changements décisif, à ce niveau, sont nécessaires si la « Tunisie verte » doit être à la hauteur de son nom.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut