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Transferts de la diaspora en Afrique: La Tunisie parmi les 10 principaux bénéficiaires

Transferts de la diaspora en Afrique: La Tunisie parmi les 10 principaux bénéficiaires

Selon un rapport de la Banque mondiale, la croissance des envois de fonds des migrants se poursuit mais ralentit en 2023.

Compte tenu des tendances à la baisse de l’activité économique mondiale, la croissance des transferts d’argent vers les pays à revenu faible et intermédiaire devrait encore ralentir en 2024, pour s’établir à 3,1 %. En cause, le ralentissement de la croissance économique et l’essoufflement des marchés de l’emploi dans plusieurs pays à revenu élevé. 

La volatilité des prix du pétrole et des taux de change, ainsi qu’un coup de frein plus marqué que prévu dans les économies à revenu élevé sont autant de risques susceptibles de dégrader ces prévisions.

Le rapport montre que les envois de fonds des migrants à destination du Moyen-Orient et Afrique du Nord poursuivent leur tendance à la baisse et devraient s’établir à 61 milliards de dollars en 2023. Ce recul d’environ 5,3 % est imputable principalement à une chute des flux vers l’Égypte, où un écart important entre le taux de change officiel et le marché parallèle s’est probablement traduit par la non-comptabilisation d’une grande partie des transferts d’argent. Dans le même temps, la hausse des envois de fonds vers les pays du Maghreb a en partie compensé cette baisse. Les frais d’envoi pour un montant de 200 dollars s’élevaient à 5,9 % en moyenne au deuxième trimestre de 2023.

Les remises migratoires vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord devraient renouer avec une croissance de 2,1 % en 2024, à la faveur du redressement anticipé des flux vers l’Égypte.

Les envois de fonds à destination de l’Afrique subsaharienne devraient connaître une hausse de 1,9 % environ en 2023, pour atteindre 54 milliards de dollars, à la faveur de fortes augmentations des flux vers le Mozambique (48,5 %), le Rwanda (16,8 %) et l’Éthiopie (16 %).

Les transferts d’argent à destination du Nigéria, qui représentent 38 % de la totalité des envois de fonds vers la région, ont augmenté d’environ 2 %, tandis que deux autres grands pays destinataires, le Ghana et le Kenya, ont affiché des hausses estimées à 5,6 % et 3,8 %, respectivement. 

Les régimes de change fixe et les contrôles sur les capitaux ont pour effet de détourner les envois de fonds des circuits officiels, au profit de canaux informels. Selon les projections pour 2024, les remises migratoires vers l’Afrique subsaharienne devraient augmenter de 2,5 %. 

Le coût moyen de l’envoi de 200 dollars vers la région était de 7,9 % au deuxième trimestre de 2023.

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