L’ordre des architectes tunisiens a exprimé le profond mécontentement la profession face au discours du ministre de l’Éducation au Parlement « en raison de ses allégations, tant auprès des représentants du peuple que de l’opinion publique, d’autant plus qu’ils se considèrent comme des partenaires majeurs dans le processus de construction, et d’entretien des installations scolaires malgré toutes les circonstances difficiles. » Et les obstacles auxquels ils sont confrontés.
L’ordre s’est dit surpris, dans un communiqué publié ce mardi, « au niveau du discours prononcé par le ministre, qui n’est pas à la hauteur de la responsabilité assignée à sa personne. Car, au lieu de mettre le doigt sur l’origine du mal et de souligner les véritables raisons du retard des projets, telles que la mauvaise programmation, l’absence des accréditations nécessaires et une bureaucratie de accablante pour l’administration, a accusé l’architecte, considéré comme l’une des compétences nationales qui ont constitué l’un des piliers de la construction de cette nation.»
L’ordre a dénoncé la proposition du ministre d’« accorder au ministère une exception pour adopter la formule clé en main en confiant directement aux entrepreneurs la réalisation des travaux de ces institutions, témoignant de sa tendance à exclure l’architecte et à porter atteinte à son indépendance et à son impartialité », selon le texte de la déclaration.
L’ordre des architectes a appelé le ministre à présenter des excuses officielles et publiques pour l’insulte qui a été infligée à l’architecte et qui a porté atteinte à sa réputation.
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