Le bel exemple nous vient, ce dimanche, de la part d’un ministre et du Secrétaire général d’un parti qui fait partie de la coalition au pouvoir. Donc de deux personnalités qui devraient être d’accords sur toute la ligne, ou du moins, faire semblant de l’être, vu qu’ils font partie de la même alliance.
Mais, non… Au lieu de cela, ces deux messieurs ont tenu à faire fi de l’union sacrée à laquelle ils ne cessent d’appeler. Il s’agit, en fait, du Secrétaire général du mouvement Echaab, Zouhair Maghzaoui qui n’a rien trouvé de mieux à faire, ce matin, que de se lâcher sur ses alliés au pouvoir, les nahdhaoui. Il a commencé, comme il se doit, par leur président, Rached Ghannouchi qu’il a accusé de vouloir profiter de la crise du Covid pour faire passer les lois qu’il veut. Il est, ensuite passé à Noureddine Bhiri, président du bloc nahdhaoui à l’ARP, le traitant de menteur, pour finir avec le ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, qu’il a traité d’incapable, en annonçant que sans l’apport des scientifiques et des techniciens qu’il avait au ministère, il n’aurait jamais réussi à gérer l’épidémie du Covid.
C’était en milieu de matinée, on pouvait mettre ce saut d’humeur sur le compte du jeûne. Mais là où çà devient puéril, c’est quand, en milieu de soirée, le ministre de la Santé prenne son clavier, alors qu’il était rassasié et bien dans sa tête, pour répondre au clash de son allié, lui signifiant qu’il n’y avait pas de meilleure victoire qu’en comptant sur les scientifiques et en croyant en leur possibilités, ajoutant que c’est là que résidait la bonne gestion et la réussite.
Un clash comme on n’a pas été habitué à voir entre politiciens, mais, plutôt, entre des rappeurs ou des starlettes des plateaux TV. D’ailleurs, en regardant le tsunami de commentaires déclenchés par la riposte du ministre, on se dit qu’on en est vraiment pas très loin !
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