Le comité national de lutte contre le covid, qui s’est réuni, il y a deux jours, pour décider des nouvelles mesures à prendre, pour essayer de freiner la dernière flambée de la situation épidémiologique, a fini par proroger les mesures et dispositions qui étaient, déjà, en vigueur auparavant, et n’a rien trouvé à y ajouter.
L’effet de cette annoncé a été comparable à une douche froide. Les tunisiens l’ayant perçu comme un aveu d’impuissance du gouvernement qui a fini par baisser les bras devant l’extension folle de la maladie.
Et pourtant, il y en avait des mesures supplémentaires à prendre, ou, plutôt, des mesures complémentaires et d’accompagnement, pour donner, au moins, plus d’efficience aux mesures précédentes restées sans réelle application sur le terrain.
Le comité aurait, par exemple, pu interdire le transport de et vers les zones confinées. Ce qui n’a pas été le cas, comme l’ont annoncé les professionnels, comme les louagistes, qui assuraient que personne ne leur avait signifié l’interdiction de transport de passagers de Kairouan, par exemple. Et comme en témoigne le bus d’excursion qui a quitté Siliana, avec à son bord des lycées qui allaient se baigner à El Haouaria.
Par ailleurs, il aurait, peut-être mieux valu suspendre les marchés hebdomadaires sur tout le territoire tunisien. Car ces marchés constituent des occasions idéales pour un brassage monstre de la population, avec des commerçants qui affluent de toutes les régions de la Tunisie, pour vendre dans ces marchés, et surtout, il y a, toujours, des commerçants en provenance de Sidi Bouzid, de Kairouan, et d’autres régions endémiques qui se déplacent, partout dans le pays pour vendre leurs marchandises. Ces marchés deviennent, ainsi, un fort facteur de dissémination de la maladie.
Il aurait, aussi, peut-être mieux valu ne pas laisser la totale liberté aux autorités régionales pour décider pour eux-mêmes, car les enjeux économiques et sociaux font, parfois, trop de pressions sur les gouverneurs, de façon à ce que les mesures prises risquent d’être des demi-mesures, comme, par exemple, quand on entend qu’un tel gouverneur a décidé un confinement ciblé pour toutes ses délégations, sans, pour autant, oser aller jusqu’au confinement total de la région, qui aurait été bien plus efficient !
Mais, encore une fois, il faut croire que l’entourage et les conseillers du chef du gouvernement ne cherchent pas, réellement, à lui rendre service !
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