Le chef du gouvernement qui avait annoncé, parmi les grandes lignes de son programme gouvernemental, qu’il n’allait pas tolérer que qui que ce soit bloque ou gêne la production minière dans le pays, pour quelque raison que ce soit.
Or, depuis sa prise de fonction, il n’a entrepris aucune action pour mettre en œuvre ce volet de son programme, puisque la production du phosphate n’a pas cessé de connaitre des pauses interminables, de même pour la production pétrolière qui est à l’arrêt depuis des mois, suite au blocage de la vanne d’Al Kamour par des protestataires de Tataouine.
Pire encore, au lieu de mettre en œuvre ses promesses, le chef du gouvernement n’a pas trouvé mieux que de négocier avec les jeunes de la coordination d’Al Kamour, comme s’il s’agissait de représentants d’un autre pays, souverain.
Les tunisiens ont, le temps d’une seconde, eu un regain d’espoir, quand, au cours de sa dernière interview, le chef du gouvernement a déploré le blocage de la vanne d’Al Kamour, précisant, à l’occasion, que cette action illégale a occasionné au pays, des pertes de l’ordre de 800 millions de DT.
Suite à cette déclaration, tout le monde a cru, l’espace d’un instant, qu’il allait annoncer des mesures rigoureuses dans le sens de faire prévaloir la notoriété de l’Etat et préserver les droits de la communauté nationale.
Or, dans la suite dans son interview, Mechichi n’a annoncé aucune mesure de reprise en main des biens de l’Etat, se contentant de déplorer cet état de choses. C’est comme s’il parlait d’un problème qui se déroulait dans un autre pays, à propos duquel il a donné son avis, mais pour lequel, il ne pourrait se permettre de suggérer et encore moins, décider des solutions.
Une douche froide pour les tunisiens et une dose d’encouragement pour les protestataires qui bloquent la production nationale et qui ont renvoyé les compagnies pétrolières étrangères hors du pays, dose qui va les pousser à camper, encore plus, sur leurs positions.
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