A la une

Tunisie – ECONOMIE : Le gouvernement pris entre deux feux

Tunisie – ECONOMIE : Le gouvernement pris entre deux feux

Le gouvernement tunisien se trouve dans une situation plus qu’inconfortable, puisqu’ en tenaille entre les exigences des bailleurs de fonds et les revendications du peuple.

Les bailleurs de fonds, en effet, avec la Banque Mondiale à leur tête disent qu’ils sont prêts à aider davantage la Tunisie, surtout avec les fâcheuses retombées de la crise de la Covid, mais ils exigent, pour reprendre leur support, la mise en œuvre des grandes réformes exigées depuis le début de leur programme en Tunisie. La première condition et la plus importante, dans ce registre reste la diminution des charges des dépenses publiques, avec, notamment, l’énorme pression de la masse salariale, considérée démesurée, par tous les bailleurs de fonds.

Du côté des citoyens, la pression subie par le gouvernement n’est pas moindre, mais dans l’autre sens. C’est-à-dire, dans celui de l’augmentation effrénée des dépenses. Les citoyens n’arrêtent pas, soutenus par des parties comme l’UGTT, d’exiger des majorations salariales, ainsi que des recrutements. Ce qui représente les deux principaux générateurs de dépenses publiques.

Sachant que les bailleurs de fonds sont, principalement et résolument, inflexibles sur leurs principes, il ne reste guère d’autres alternatives pour le gouvernement, que de prendre des mesures douloureuses pour le citoyen, qui sera appelé à patienter et à supporter encore plus en attendant des jours meilleurs.

Or, pour pouvoir espérer une certaine compréhension et patience de la part du citoyen, il faudrait, auparavant, gagner sa confiance et avoir un certain degré de crédibilité auprès de lui. Ces deux dimensions viennent à manquer à l’actuel gouvernement qui avait, pourtant un certain capital de sympathie, au départ. Surtout avec ce qui se disait concernant la compétence du super ministre de l’Economie et des finances.

Depuis, le gouvernement a, très rapidement, perdu de sa crédibilité, à cause, justement, de la compétence hors-pair de ce même ministre qui a raté tout ce qu’il a entrepris, y compris les deux seuls dossiers qu’il a préparé concernant les lois de finances, complémentaire de 2020 et de 2021.

Devant ces échecs et la morosité qui s’en est suivie, alimentés certes, par le climat politique général, le tunisien a fini par perdre sa patience et sa confiance en le gouvernement, qui trouvera, de ce fait, d’énormes difficultés à lui demander et à obtenir de lui, qu’il patiente et qu’il diffère ses revendications à plus tard !

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut