Le bureau exécutif d’Ennahdha a publié, ce jeudi, un communiqué, à l’issue de sa réunion ordinaire, sous la présidence de Rached Ghannouchi.
Le parti déplore le discours de haine et agressif tenu par le président Saïed dans toutes les circonstances, y compris en présence des hauts officiers de l’armée nationale, et condamne l’implication de l’armée dans les affaires politiques, contrairement au rôle qui lui est désigné par la constitution.
Ennahdha condamne les attaques répétées par Kaïs Saïed contre la magistrature et l’accuse de vouloir légiférer tout seul pour se débarrasser de ses opposants, et le suspecte de vouloir cacher son implication, lui aussi, dans des affaires illégales cités dans le rapport de la cour des comptes en rapport avec ses infractions électorales. Et quand il parle de ce rapport il est en flagrant délit de conflit d’intérêt, car le rapport cite de nombreuses infractions électorales qu’il a commises.
Ennahdha condamne, aussi, les dernières nominations dans les ministères et les gouvernorats qui ont été faites sur la base de la loyauté des nommés à la personne du président.
Ennahdha déplore les menaces qui ont ciblé Noureddine Tabboubi et appelle les appareils de l’Etat et le peuple à être vigilent pour défendre ses acquis.
Ennahdha condamne, par ailleurs, la campagne de dénigrement et les fausses accusations qui la ciblent et qui visent à l’éradiquer se la scène du pays, en dehors de toute décision légale ou judiciaire.
Ennahdha condamne les atteintes aux libertés comme les interdictions de voyager qui ont frappé plusieurs de ses dirigeants et membres.
Ennahdha constate que la politique de Kaïs Saïed a fini par isoler, diplomatiquement, la Tunisie qui jouissait, avant, du respect et de la sympathie du monde entier.
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