Société

Tunisie – Faire très attention à ce qui pourrait se passer pendant l’Aïd !!

Tunisie – Faire très attention à ce qui pourrait se passer pendant l’Aïd !!

L’Aïd Al Adha approche à grandes enjambées. Et comme chaque année, il ramène avec lui son lot d’appréhensions. Mais cette année est exceptionnelle, et les appréhensions sont énormes. Énormes, mais qui ne risquent, hélas, pas de décourager les plus persévérants d’acheter le mouton et de festoyer des jours durant, avec toute la famille venue de tous les coins du pays, et d’ailleurs, même !

Au premier coup d’œil, il semble bien que l’Aïd va constituer une occasion en or pour causer une hécatombe sans précédant.

Avec, en effet, ces multiples virus qui circulent parmi nous, aidés par les inconscients que nous sommes, il y a lieu de s’inquiéter, et de s’inquiéter sérieusement !

Il semble que les vacances de l’Aïd vont être, exceptionnellement longues, cette année. Les trois jours fériés devant, en principe, coïncider avec des lundi, mardi et mercredi, il est plus que probables que les tunisiens vont essayer de se taper des vacances XXL, puisqu’ils ne travaillent pas, les samedi et dimanche qui précèdent ces trois jours fériés, ils ne vont pas hésiter à zapper le bureau les jeudi et vendredi d’après, de façon à ne reprendre le travail que le lundi 26 juillet. Du coup, ils vont pouvoir se taper neuf jours de repos et de rencontre avec la famille. Surtout que l’Etat va les encourager à prendre ces deux jours de congé, histoire de se donner un répit et libérer les espaces de travail, une sorte de confinement miniature. Or le péril, en période de l’Aïd, se situera, certainement, dans les foyers, en non dans les bureaux.

Tous ces éléments devraient être pris en considération pas ceux qui vont essayer de trouver une solution à ce casse tête et de dicter un protocole sanitaire pour cette période.

Et on sait, par ailleurs, que malgré l’abondance, les éleveurs se sont jurés de saigner le citoyen, et de lui vendre au prix cher l’objet de sa convoitise, aidés par leur syndicat qui se trouve libéré de toute contrainte, puisqu’il est présidé par un membre influent du parti au pouvoir. Les prix attendus conjugués à la crise économique et sociale qui sévit dans le pays, il y a de quoi s’interroger sur la nécessité de faire le sacrifice, cette année.

Et pour se donner plus de motivation pour y réfléchir, il suffirait de se remémorer les atroces images du pauvre colonel qui se tortillait par terre, hier, devant l’hôpital de Kairouan, avant de mourir suffoquant en l’absence d’une source d’oxygène. Des images pareilles, de nature à vous foutre des cauchemars seraient, peut-être capables de pousser les gens à y penser par deux fois, avant de mettre une fortune pour acheter un mouton. Ils pourraient, par exemple, se dire que si on boycottait le mouton et qu’on s’y prenait à plusieurs, pour acheter des concentrateurs d’oxygène, peut-être pourrions nous éviter le sort connu par le pauvre colonel, pour de nombreuses autres personnes qui vont, certainement, se trouver dans les mêmes situations !

A méditer !

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