Tout le monde est d’accord pour assurer que la Tunisie reste à la merci d’une deuxième vague de l’épidémie de Covid, qui risque d’être particulièrement meurtrière. Si le pays a pu s’en sortir avec un minimum de dégâts lors de la première vague, c’était grâce aux mesures de confinement et de fermeture des frontières du pays.
Maintenant, après tant de sacrifices, tant de souffrance et tant de réussite providentielle, le pays est en passe de tout perdre, à cause d’une mauvaise appréciation des données épidémiologiques mondiales et à cause de la pression de la situation économique désastreuse qui ne saurait souffrir un plus long confinement.
En effet, la situation mondiale est on ne peut plus explosive, avec des chiffres de nouveaux cas d’infection de plus en plus hauts, chaque jour, vu une reprise de la circulation du virus dans de nombreux pays qui avaient été déclarés indemnes, il y a quelques semaines, avec l’apparition de nouveaux foyers épidémiques un peu partout dans le monde… Il y a surtout une donnée qui est bien plus grave, qui est celle du nombre de nouveaux cas détectés, chaque jour, en Tunisie, parmi les citoyens revenant de l’étranger.
Tout ceci laisse craindre une reprise massive de la circulation du virus dans notre pays, surtout si on tient en compte le trop faible dispositif de prévention mis en place en parallèle à la réouverture des frontières qui se base, essentiellement, pour les tunisiens revenant de l’étranger, sur l’auto confinement volontaire, qui a, malheureusement, fait la preuve de son inefficacité lors de la première phase de l’épidémie, surtout, avec le manque de sens de responsabilité chez certains citoyens.
La question qui se pose maintenant est de savoir si, du moment que l’économie tunisienne a besoin de reprendre du souffle, avec l’ouverture des frontières, est-ce que cette mesure sera à même de rapporter suffisamment d’argent pour permettre au pays de plonger dans une deuxième phase de confinement et ce qui va s’en suivre. Ce qui serait hautement improbable.
Donc, en voulant gagner un peu d’argent, le pays risque de se retrouver devant une catastrophe sanitaire à laquelle il ne pourra, même pas, faire face, puisqu’il en aura pas les moyens financiers et logistiques.
Il vaudrait, peut-être, mieux repenser à deux fois, avant d’enclencher le processus de réouverture des frontières avec l’assouplissement des conditions de quarantaine car il semblerait que le risque est bien plus important que le gain qu’on pourrait escompter!
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