Les tunisiens sont en train de faire preuve d’une inconscience coupable que rien ne pourrait expliquer, et rien ne pourrait excuser, à part, peut-être, l’inaction et l’incapacité de l’Etat.
Ce dimanche, alors que les différentes mesures de restriction décidées par le gouvernement, pour lutter contre la dissémination du coronavirus sont entrées en vigueur, bon nombre de tunisiens n’ont rien trouvé de mieux que de braver l’interdit et de se regrouper dans une promiscuité dangereuse, au souk de Moncef Bey où ils se sont mélangés aux animaux de toutes races et sans aucun moyen de prévention, ainsi qu’au marché de l’automobile d’occasion à El Mourouj. Sans oublier, les inconscients qui se sont invités à une fête, hier, dans une discothèque de la banlieue nord de Tunis.
Dans une telle situation, la faute n’incombe pas qu’au citoyen, mais très certainement aussi à l’Etat qui reste indifférent devant ce genre de comportement criminel.
Les décideurs doivent agir, et ne pas laisser passer ce type de manifestation sans sévir. Car, il est bien beau de déclarer que le code pénal punit ceux qui mettent en danger la vie d’autrui, du moment que l’Etat n’a pas mis en application cette loi, il va provoquer de plus en plus d’entorses aux règles et le résultat sera, inévitablement, une hécatombe, qu’il ne faudrait pas, alors, chercher à faire endosser la responsabilité à quelqu’un. Car le fautif c’est l’Etat, qui est sensé faire faire appliquer la loi, personne d’autre.
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