Le Parquet près le Tribunal de Première Instance de Jendouba a autorisé le maintien en détention de deux vétérinaires et d’un employé de la Commission Régionale de Développement Agricole de la région, sur la base de l’octroi d’un certificat médical permettant l’abattage d’une vache à l’abattoir municipal, dans la ville de Ghar Dimaou, dont la viande s’est avérée avariée, selon ce qu’a confirmé le procureur de la République près le même tribunal, à l’Agence TAP.
L’affaire remonte à vendredi dernier, après que le responsable du marché municipal de Ghar Dimaou ait protesté contre la décision d’un vétérinaire d’abattre une vache malade, et que le vétérinaire du Département de Production Animale de la Commission Régionale de Développement Agricole ait approuvé cet abattage, même si l’aspect de la vache suggérait qu’elle était porteuse de maladies.
Par ailleurs, plusieurs agents et cadres de la Commission Régionale de Développement Agricole de Jendouba ont tenu, lundi, un sit-in en solidarité avec les deux médecins et l’ouvrier, estimant que « l’octroi d’un certificat médical en vue de l’abattage une vache ne signifie pas reconnaître l’adéquation de sa viande”, car le processus d’abattage est suivi à un moment donné par un examen vétérinaire. Là encore, il est autorisé à prendre une telle décision, à la lumière de laquelle il autorise la consommation ou non de la viande.
Selon l’inspection effectuée par le chef du service des productions animales à la Commission régionale de développement agricole de Jendouba, il a été constaté que la viande de vache était avariée et impropre à la consommation, ce qui a nécessité l’obtention d’un permis pour sa destruction.
Il est prévu que toutes les personnes détenues depuis samedi dernier comparaissent aujourd’hui, lundi, devant le procureur général, pour décider à leur sujet.
Il est à noter que le vendeur de vaches est en fuite.
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