Société

Tunisie – Kairouan : Enfin… Ils ont compris qua çà pouvait être autre chose !

Tunisie – Kairouan : Enfin… Ils ont compris qua çà pouvait être autre chose !

La situation épidémiologique, le schéma de l’évolution des cercles de contamination, l’âge de plus en plus jeune des patients infectés, la présence de bébés parmi les victimes du virus… Autant de critères qui auraient du éveiller l’attention des autorités sanitaires, malheureusement, par trop ankylosées, et les faire penser à l’éventualité de l’éclosion, à Kairouan, d’une nouvelle souche, bien plus contagieuse et bien plus morbide, du covid.

En effet, l’évolution de la flambée épidémique dans cette région, notamment après le brassage de la population qu’il y a eu, lors de l’Aïd Al Fitr, le taux de mortalité, la nature des malades… Tout cela laissait craindre qu’il s’agit d’une nouvelle souche virale qui est en train de sévir à Kairouan. S’agit-il du fameux variant « Delta » qui commence à circuler à travers le monde, semant panique et désolation, ou s’agit il d’un énième exploit des tunisiens, qui auront fini par produire leur propre variant ?

C’est seulement maintenant, après tant de victimes, tant de catastrophes, tant de scandales, que l’hypothèse a fini par effleurer l’esprit de la brillantissime Nissaf Ben Alaya, la référence mondiale en épidémiologie, qui a consenti, hier à soulever cette possibilité et a demander qu’on fasse le séquençage de l’ADN viral sur les prélèvements faits à Kairouan.

Quand on est directeur général d’une structure aussi importante que l’observatoire des maladies nouvelles et émergeantes, on n’a pas le droit à l’erreur, on n’a pas le droit à l’approximation, on n’a pas, non plus, le droit aux hésitations et à la lenteur dans la réaction. Car elle devrait être à l’action et à l’anticipation, et non pas à la réaction. D’autant plus qu’elle dirige une structure hyper connectée avec le réseau mondial des observatoires et des structures de veille sanitaire. Et elle devrait être au curant, en temps réel, de tout ce qui se passe dans le monde, à propos de ce satané virus.

Mais, malheureusement, on ne peut que déplorer que le pays ne sait pas choisir ses responsables, et qu’en plus, ceux qui sont là, n’ont pas acquis le sens de la responsabilité… La responsabilité de reconnaître ses limites, et de démissionner pour laisser la place à plus apte que soi !

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