Economie

Tunisie – L’énergie, un secteur dévasté

Tunisie – L’énergie, un secteur dévasté

Le Ministre de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines par intérim, Mohamed Boussaid a déclaré en cette fin de semaine, lors d’une séance d’audition tenue par la Commission de l’industrie, de l’énergie, des ressources naturelles et de l’infrastructure au palais du Bardo que le nombre total des permis de recherche et d’exploration a baissé de 56, en 2010, à 23, à fin 2020.

Le ministre a fait état, entre autres, de la régression de la production nationale des hydrocarbures, de 7 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep) en 2010 à 3,5 millions de Tep, soit une baisse remarquablement conséquente d’environ 50%.

D’après Boussaid, cette régression conséquente est due principalement au déclin naturel des champs de production et au manque de renouvellement du stock national via la découverte de nouveaux champs ainsi que la réticence des entreprises à investir, en raison des protestations sociales.

Il a souligné que la régression des indicateurs d’exploration et de production d’hydrocarbures s’est reflétée directement sur l’indice d’indépendance énergétique qui est passé de 93% en 2010 à 43% en 2020.

Le ministre intérimaire a également, insisté sur l’impératif de conjuguer tous les efforts pour trouver une solution aux dossiers urgents, en coordination avec les services du ministère, à l’instar du permis de recherche de Zarat dont une version finale de l’annexe a été élaborée, dans le cadre d’une approche participative, avec les membres de la commission.

De sources concordantes, il semblerait cependant que  les géants de l’industrie pétrolière et du gaz opérant en Tunisie depuis plusieurs années, projettent de liquider leurs opérations au pays, après les grandes difficultés rencontrées dans l’exercice de leurs activités, en l’occurrence après dix années d’instabilité politique et sociale.

Les s géants de l’industrie pétrolière et du gaz auraient ainsi chargé des banques de renommée de négocier la liquidation de leurs activités en Tunisie.

Pour mémoire, plusieurs experts spécialisés en la question énergétique ont évoqué, à maintes reprises, que les obstacles ne se font pas rares pour inciter les entreprises pétrolières internationales à quitter la Tunisie, sous l’effet d’une conjonction d’obstacles de divers ordres et pas uniquement géophysiques, tels que les freins législatifs à l’investissement, les grèves, les sit-in et le climat social empoisonné, en général.

Les experts imputent la dégradation de la situation – où les investisseurs plient bagages un à un – au fait que les anticipations sur le devenir du secteur pétrolier en Tunisie sont floues.

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