Le ministre de l’éducation Fathi Sellaouti a tenu ce lundi, un pont de presse à l’occasion du démarrage de la campagne des examens nationaux, avec la distribution des sujets d’examen du baccalauréat.
Il a, à ce propos, donné des chiffres qui glacent. Il a assuré que les filières du bac qui sont les plus recherchés par les élèves sont celle de la gestion économie et celle des lettres. Les autres filières, habituellement porteuses, et qui pourraient s’adapter au marché de l’emploi, à savoir les maths et les sciences où sont recrutés les futurs ingénieurs et techniciens du pays, sont complètement désaffectées.
Les raisons avancées ici et là sont le fait que les études y sont difficiles. Or, c’est complètement absurde, car les élèves adorent les matières qui requièrent la logique et l’esprit analytique et détestent, par contre les matières qui demandent d’apprendre par cœur des trucs parfois incompréhensibles.
Donc, la seule raison qui fait fuir les élèves des matières scientifiques, ne peut être que la méthode de les enseigner ou l’engagement des professeurs, voire le programme qui laisse à désirer.
Or, cette situation ne pourrait en aucun cas durer, car elle est en train de générer des diplômés qui ne cadrent pas du tout avec le marché de l’emploi. Ce qui va, forcément accentuer le problème du chômage, et d’un autre côté créer un manque de cadres là où il le faut. Sans compter que cela va impacter le niveau de l’enseignement dans le pays, et faire fuir davantage les élèves de ces spécialités.
Une révision, donc, de ce système s’impose, et de toute urgence, pour tenter de rattraper ce qui peut encore l’être.
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