Tunisie – L’UGTT serait-il en train de chercher à gâcher la fête de Saïed et son gouvernement ?

Il est acquis qu’il y a de l’eau dans le gaz entre l’UGTT et le gouvernement et le président de la République Kaïs Saïed. Les deux parties se livrent une guerre froide qui semble s’être installée dans la durée. Chacun ne reculant pas devant l’exploitation de la moindre occasion pour pourrir un peu plus la vie de l’autre. D’un côté on remarque la multiplication des actions menées contre des syndicalistes, sonnant, ainsi, la fin d’une ère d’impunité, et d’un autre côté, il semble que l’UGTT soit décidée à profiter des meilleures opportunités pour marquer des points contre ses adversaires.

Et au centre de ce duel, in y a un évènement très important qui s’est invité au calendrier. Il s’agit, en effet de la TICAD, ou sommet économique Japon-Afrique, qui se tient la fin de ce mois, en Tunisie. Saïed et ses ministres accordent, en effet, une importance extrême à cet évènement, puisqu’ils espèrent qu’il va rapporter certaines perspectives à l’économie du pays, puisqu’il groupera plusieurs chefs de gouvernements et d’Etats africains, ainsi que les dirigeants du Japon, accompagnés par la crème des hommes d’affaires et investisseurs nippons. Ce qui promet d’entrouvrir la manne d’investissements étrangers qui ne seraient pas de tout refus en cette période de crise. Et c’est pour cette raison que Saïed désire que ces assises se déroulent sans le moindre accroc, ni le moindre grain de sable.

Or, il semblerait que l’UGTT ne l’entende pas de cette oreille puisqu’il a choisi la période où le pays se préparera à accueillir ses hôtes pour ce sommet, pour déclarer une grève des aiguilleurs du ciel, pour le 25 août. Ce qui se traduira, très certainement par d’énormes perturbations dans le trafic aérien, gâchant, ainsi, d’entrée la fête.

L’UGTT vient d’annoncer à travers sa page facebook une grève des aiguilleurs du ciel, pour le 25 août. Et il avance des revendications comme des nominations pour combler les vacances, la révision de la loi cadre, les guides de formation, les logements administratifs…

Çà s’annonce, donc, chaud, et bien en avance par rapport au calendrier qui prévoyait le début des hostilités pour la rentrée. Mais il faut avouer que l’occasion était « trop belle » pour la laisser passer !

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