Le député Courant Démocrate, Majdi Karbai a fait savoir ce matin que, d’après un rapport du ministère italien de l’Intérieur, près 845 Tunisiens ont réussi à franchir les frontières italiennes dans le cadre d’opérations de migration clandestine durant ces 3 derniers mois.
Il a dénoncé, lors d’une intervention sur les ondes de la Radio Nationale que l’Etat tunisien considère toujours la migration irrégulière comme un problème mineur qui ne l’affecte pas de façon directe.
Les conditions dans les centres de rapatriement
Le peu d’importance donné à la question de la migration clandestine d’une manière générale explique l’absence de suivi en rapport avec les violations dont sont victimes les Tunisiens détenus dans les centres d’expulsion, a-t-il ajouté.
Le député a fait savoir que des centaines de migrants de nationalité tunisienne sont aujourd’hui portés disparus et que d’autres souffrent de conditions inhumaines dans ces centres, sans que les autorités tunisiennes ne lèvent le petit doigt.
La situation des mineurs
Rappelant que le droit italien interdit formellement l’expulsion des mineurs, le député a souligné que de nombreux jeunes sont détenus dans des centres de rapatriement. Il a ajouté que certains agents sont parfois violents et même particulièrement agressifs, particulièrement envers les immigrés de nationalité tunisienne.
Majdi Karbai a cité, dans ce sens, l’exemple d’un mineur tunisien, né en 2003 qui a été testé positif au coronavirus pour trois semaines consécutives. Malgré cela le centre n’a, à aucun moment, pris en considération son état de santé, a-t-il regretté, comparant ces centres à des prisons.
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