Plus le temps passe, plus la querelle avec la présidence de la République devient profonde et sans issue. Il faudra bien, pourtant,trouver une issue à cette impasse.
Cette querelle semble s’installer dans la durée, puisque chacun des deux chefs de l’exécutif campe sur sa position.
Tandis que Mechichi semble, plus que jamais, déterminé à opérer son remaniement ministériel, au point où il en est venu à consulter le tribunal administratif et compte, par ailleurs, consulter demain les experts en droit, pour voir s’il y a une solution juridique à la crise, Kaïs Saïed semble, lui, vouloir dire qu’il est passé à autre chose. C’est ce qui se comprend, du moins de sa dernière sortie, ce jour, dans les marchés de l’Ariana. Une façon, bien à lui, de dire à son rival, qu’il a clos le dossier.
Devant ce blocage, Mechichi va bientôt devoir se rabattre sur son plan « D ». Pour ce plan, Mechichi se résigne à ne pas opérer le remaniement, puisqu’il ne peut pas zapper l’approbation de la présidence de la République. Mais il va, tout de même, faire en sorte de se défaire des onze ministres qui lui avaient été imposés par Carthage. Il lui restera, tout de même, pas moins de seize autres ministres. De quoi constituer un gouvernement restreint.
Il pourrait le faire de deux façons. Soit il charge certains de ses ministres d’assurer, en plus de leurs fonctions, l’intérim d’autres départements. Soit alors, il revoit la structure de son gouvernement, en fusionnant un certain nombre de ministères ensemble, de façon à se contenter de seize ministres. Il a le droit de le faire sans avoir à passer par l’approbation de l’ARP ni par une quelconque prestation de serment à Carthage.
En ce qui concerne les onze nouveaux ministres qu’il a choisis, ils pourraient, toujours prendre leurs fonctions dans leurs départements respectifs, tout en étant officiellement nommés ministres conseillers à La Kasbah.
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