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Tunisie – Moncef Marzouki : VIDEO : Mon concurrent le plus redoutable est l’argent sale

Moncef Marzouki, ex-président provisoire de la République et président du parti Al Harak, était l’invité de Tunisienumerique à laquelle il a accordé une interview, pour expliquer sa vision de l’actualité et ses programmes.

Pourquoi veut-il revenir à Carthage ?

Il a dit qu’il ne voulait pas revenir pour manger du poisson, comme on l’a prétendu. Néanmoins, il a déploréque toutes les actions et réformes qu’il avait entreprises alors qu’il était à Carthage aient été stoppées, durant ces cinq dernières années. Il veut donc revenir à la présidence, pour reprendre les réformes là où il a été obligé de les laisser. Comme le programme national de lutte contre la pauvreté qui a été avorté, le programme de la lutte contre les changements climatiques, le problème des grains qui ont été la risée de tout le monde, alors que c’est un problème central de souveraineté, la réforme de l’armée, la renégociation des dettes extérieures,etc.

Evaluation de la situation actuelle

Le système sortant a fait beaucoup de promesses mensongères. Ils ont voulu saborder la Constitution que nous avons eu tant de mal à mettre sur pieds. Entre autres, une mauvaise mise en place du pouvoir et de l’autorité régionale.

Il a averti que Chahed, Marzouk et les autres sont ceux qui ont élaboré le programme de Nidaa qui a conduit le pays à la faillite “Et, maintenant, ils veulent que les gens leur renouvellent leur confiance.”

Notoriété de la présidence

Sous Ben Ali il n’y avait pas de notoriété, a-t-il expliqué. Il était violent et dictatorial. Les pays arabes n’ont plus besoin d’un président chef suprême, mais plutôt d’un président exemple. “C’est ça la vraie notoriété, ce n’est ni la cravate ni la matraque.”

Evaluation de la période BCE :

Il n’a rien donné, durant ces cinq ans. Il a fait passer trois lois : celle de la dépénalisation de la drogue, celle de la réconciliation avec les corrompus et le projet de loi concernant l’égalité entre les hommes et les femmes en matière d’héritage. Un projet qui risque de déclencher une guerre civile dans le pays et la discorde à l’intérieur des familles.

Va-t-il changer le système politique ?

Marzouki a affirmé être contre le changement du système politique. Le fait de dire que c’est un mauvais système est un mensonge pour masquer la faillite de la politique financière et économique. Le système est bon et donne des garanties. Il suffit de bien l’appliquer, avec les personnes qu’il faut. Par contre, il y a à redire concernant la loi électorale.

Son plus grand concurrent

Marzouki a affirmé qu’il ne craignait aucun autre candidat. Mais qu’il craignait l’argent sale.

Qu’est ce qu’il promet aux tunisiens ?

Récupérer l’argent sale pour le réinjecter dans le circuit officiel.

S’attaquer au changement climatique avec la sécheresse et la désertification : il prévoit de préparer un programme national qui s’étend sur 50 ans, pour prémunir le pays de cette catastrophe annoncée. Il devra chercher des financements étranger pour tout çà.

Relations étrangères : « Foutez-nous la paix, nous vous foutrons la paix » !

Pour les relations diplomatiques, Marzouki fait la part des choses. En ce qui concerne l’Afrique, il affirme n’avoir aucune leçon à recevoir de personne, puisqu’il est bien introduit dans le système du continent.

Pour le Maghreb, il a dit : «  Dieu soit loué que la révolution ait commencé en Algérie, ce qui va compléter les conditions pour un bon Maghreb » !

Pour l’Europe,il compte renégocier la dette et les accords de coopération.

Pour la Libye, il a dit qu’il va falloir discuter avec tout le monde.

Concernant le reste du monde, il a eu cette déclaration sans aucun commentaire. Il leur a dit : « foutez nous la paix, nous vous foutrons la paix » !

Quels sont ses atouts ?

Il considère qu’il est connu et qu’on l’a expérimenté surtout sur le plan intégrité. Qu’il a l’expérience du pouvoir, avouant, au passage « j’ai commis des erreurs et je vais me corriger » !

Son message aux tunisiens :

Il leur demande de ne pas succomber à la déprime. Malgré tout la situation évolue et une certaine partie de la classe politique est bonne. Il demande aux électeurs de savoir choisir les meilleurs pour les mettre là où il faut !

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