La cheffe du gouvernement Najla Bouden, souvent accusée d’avoir opéré en solo, et de s’être engagée auprès des bailleurs de fonds, sans en avoir discuté avec les partenaires sociaux. Et l’UGTT, ainsi que la centrale patronale, d’ailleurs, ne perdent pas une occasion pour le rappeler à qui veut les entendre. Outre ces accusations, la centrale syndicale a décidé de maintenir la dragée haute au gouvernement, et à s’ériger en coordinateur et fer de lance de l’opposition. Il faut reconnaitre que l’UGTT se sent incontournable, notamment, par rapport aux bailleurs de fonds, qui exigent l’aval des syndicats pour finaliser les réformes à engager.
Mais, il semblerait que Najla Bouden ait trouvé, ou quelqu’un lui aurait soufflé la parade. Elle s’est, subitement rappelé l’existence d’une autre centrale syndicale qu’est l’UTT. Et, d’un coup, la cheffe du gouvernement s’est trouvée convaincue de l’apport de la pluralité syndicale.
Elle a décidé, ce mercredi, de recevoir le secrétaire général de l’UTT, Ismaïl Sahabani, flanqué de ses deux secrétaires généraux adjoint. Elle a tenu à s’afficher, comme il se doit, en cette compagnie, et a, même, fait dire à son invité qu’il la soutient et qu’il invite les salariés à mettre la main à la pâte et à redoubler d’efforts pour aider le gouvernement à sortir le pays de l’ornière.
Reste, donc, à savoir comment va réagir l’UGTT a cette feinte, mais aussi, quelle suite va donner Sahbani à cette entrevue, car il ne faut bas oublier qu’il n’est pas, non plus un enfant de chœur et qu’il n’est certainement, pas né de la dernière pluie.
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