La page de la présidence du gouvernement, ainsi que celle de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, demeurent, obstinément, muettes. Aucune information valable, même quand il s’agit d’informer le public sur d’importantes activités qui l’intéressent à un haut degré.
Il semble que les consignes données, à ce sujet, par Carthage soient très strictes. Il semble, en effet, qu’il est strictement interdit de communiquer quoi se ce soit aux tunisiens, et encore moins aux médias. Ceux ci n’ayant, en effet, rien à voir, dans ce qui se passe ou se dit dans les palais de Carthage ou de la Kasbah.
Si les dirigeants, de nos jours, veulent tout faire à leur manière et à leur guise, sans demander l’avis de personne, cela ne devrait, tout de même, pas leur donner le droit de priver le peuple qui, faut-il le leur rappeler, est le seul et unique centre du pouvoir en Tunisie, de savoir ce qu’on décide pour lui, et ce qu’on lui réserve comme sort.
En vérifiant la page officielle de la présidence du gouvernement, on tombe sur la dernière activité digne de ce nom, faite par Najla Bouden, et qui est une réception offerte aux enfants des centres intégrés. Et après… Plus rien !
Pourtant, Bouden devrait savoir que, de nos jours, le monde est devenu trop petit, et que tout finit par se savoir, plus tôt que tard.
Ainsi, on a appris, ce soir, à travers la page de Farid Belhaj, le vice-président de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord, qu’il a eu, ce lundi, une réunion qu’il a qualifié d’importante, avec Najla Bouden et son équipe économique, et que cette réunion a traité de la situation « délicate » en Tunisie, aux plans économique et social. Belhaj a assuré que la Banque Mondiale s’engageait à soutenir le programme de relance pour une croissance inclusive et durable.
Il aura, donc, fallu que l’interlocuteur du gouvernement fasse des « confidences » sur sa page facebook, pour qu’on sache ce qui s’est passé à la présidence du gouvernement.
Cette politique de black out n’aura que trop duré, et elle finira, très certainement, par causer bien plus de torts au gouvernement qu’il n’en espérait tirer de profits.
Mais, en attendant, on aimerait bien savoir ce qui a été dit, ou décidé, lors de cette réunion au sommet, entre Najla Bouden et les représentants de la Banque Mondiale, car on suppose que cela nous intéresse au premier degré !
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