Il est archi-connu, de par le Monde qu’un bon dirigeant ne doit pas poser les problèmes. Il peut, à la limite, les pointer du doigt, les soulever, mais il doit, surtout, en trouver les solutions. C’est son Job!
Or ceci est loin d’être le cas de notre ministre de la santé. Ce Monsieur réunit ses lieutenants ou fait d’exceptionnelles déclarations à la presse, ou alors, il publie des communiqués, non pas pour trouver des solutions, mais juste pour soulever des problèmes, comme s’ils n’étaient pas suffisamment évidents.
Rien qu’en l’espace de quelques heures, notre ministre de la santé a eu la brillante idée de sortir un communiqué d’avertissement à la population, les avertissant des effets néfastes des fournitures scolaires proposées sur le marché parallèle, et leur intimant de se ravitailler auprès du marché officiel… A-t-il, au moins, pris la peine de regarder les prix que pratiquent ces messieurs du commerce officiel? A-t-il fait le calcul pour savoir si le Monsieur tout le monde peut payer les fournitures de ses enfants à ces tarifs? A-t-il essayé de raisonner sa collègue du commerce, qui a, soit-dit au passage, cosigné avec lui ce communiqué d’avertissement, pour qu’elle trouve une solution au dérapage des prix, pour, justement, éviter aux élèves d’exposition aux produits contrefaits? Rien de tout çà! Il a juste posé un problème de plus au tunisien, en l’avertissant des risques d’acheter les fournitures de ses enfants, de là où les prix sont assez abordables, le laissant avec ses états de conscience, sans pour autant, l’aider à dépasser ce problème qu’il lui pose!
Ensuite, il a réuni tout son Etat-Major, et a fait une réunion solennelle, pour “insister sur la nécessité d’accélérer la réalisation de l’hôpital saoudien à Kairouan”!!
Etait-ce vraiment sa priorité du moment? Est-il, au moins, convaincu de cette nécessité? Est-il persuadé que le problème de la santé à Kairouan réside en la présence de locaux flambant neufs? A-t-il, au moins, une idée, d’où il va ramener le personnel pour faire fonctionner cet hôpital? Ne sait-il pas que pour avoir un hôpital universitaire, il faut disposer d’un faculté de médecine à côté? Ne sait-il pas qu’il ne pourra jamais avoir le personnel universitaire, à commencer par les stagiaires, pour le faire fonctionner?
Pourtant, n’importe qui sait que le problème de la santé à Kairouan réside dans le refus de ses propres enfants médecins, d’y rester et d’y pratiquer!
Donc, bonjour la galère, le jour où on se retrouvera avec un hôpital qui vaut des dizaines de milliards sans pouvoir le faire tourner!
A moins qu’on envisage de le confier aux militaires comme cela fût le cas pour le nouvel hôpital de Sfax!
Que se passe-t-il en Tunisie?
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