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Tunisie – Suite du processus du 25 juillet : Kaïs Saïed tiraillé entre les exigences étrangères et intérieures

Tunisie – Suite du processus du 25 juillet : Kaïs Saïed tiraillé entre les exigences étrangères et intérieures

La suite du programme initié le 25 juillet dernier par Kaïs Saïed, personne ne la connait. Mieux encore, personne ne saurait la deviner. Et ce parce que Kaïs Saïed, est, en quelque sorte, obligé, de satisfaire les exigences de ses soutiens aussi bien à l’étranger, qu’en Tunisie. Or, ces exigences sont, diamétralement opposées.

Au niveau international, par exemple, personne ne peut renier que la Tunisie demeure étroitement liée au soutien des USA qui sont le premier soutien financier du pays, notamment, en cette période de crise financière étouffante. Or, pour les USA, s’il y a quelque chose de sacré, et avec laquelle on ne badine pas, c’est bien la démocratie. Et les USA se font un point d’honneur de n’aider que les pays démocratiques ou sur la voie de la démocratie, exception faite de l’Egypte, et ce, pour des raisons géopolitiques évidentes. Et avec les mesures exceptionnelles prises par Saïed, les américains ne sont plus du tout, sûrs de l’avenir de la démocratie en Tunisie. D’autant plus que Kaïs Saïed s’obstine à cacher ses projets et sa feuille de route pour un éventuel retour rapide à la démocratie et à ses institutions, notamment, le parlement. Du coup, les aides financières du monde restent suspendues à un retour rapide aux institutions démocratiques, ou, du moins, une feuille de route claire pour ce retour. Et, toujours, sur le plan des soutiens financiers, si certains sont tentés d’ignorer les USA et leurs exigences, du moment que Kaïs Saïed peut, apparemment, compter sur ses « frères » des monarchies du golfe, il faut savoir que ces monarchies attendront, toujours, le feu vert américain avant de débloquer la moindre aide.

Or, au niveau local, les partisans de Saïd, sont en train de le pousser à aller de l’avant, et le soutiennent quand il annonce qu’il n’est pas question de retour en arrière. Donc, pour eux, le retour à la démocratie et ses institutions ne sera pas pour demain.

Par ailleurs, il y a d’autres exigences qui viennent s’ajouter à ce dilemme qui se pose à Kaïs Saïed, et qui sont celles des institutions financières internationales et les bailleurs de fonds. Et ces exigences demeurent incontournables, puisque la crise que vit la Tunisie lui impose de composer avec ces instances et essayer de les contenter un maximum, pour obtenir leur grâces. Or, pour ces institutions financières, un pays comme la Tunisie, avec une crise pareille ne saurait avoir à la tête de son gouvernement, qu’une personnalité avec un sacré background économique, et qui devra, en plus, jouir d’une notoriété certaine dans son domaine, auprès de ses pairs, à travers le monde, pour qu’il puisse gagner leur confiance et obtenir leur aide, qui demeure en ces circonstances, le seul élixir de vie pour le pays.

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