Le président de la Choura d’Ennahdha, Abdelkarim Harouni, a assuré que l’histoire de la demande des dédommagements pour les partisans de son parti est un mensonge. Et il en a accusé La Kasbah, en allusion à la présidence du gouvernement.
Il est allé jusqu’à demander une enquête pour élucider cette affaire et demander des comptes à celui qui a sorti cette histoire.
C’est, tout de même, bizarre qu’on arrive à ce point de non-sens. Le fait que quelqu’un de supposé sensé demande ouvertement une enquête judiciaire à l’encontre de lui-même !
Car, tout d’abord, cette affaire de revendication des dédommagements pour les « victimes de la tyrannie » n’est pas un mensonge, de l’avis et du témoignage de tout le monde.
Par contre, oui ! Il a raison sur l’autre point, comme quoi cette histoire est bien sortie de La Kasbah. Il s’est, à peine, trompé de deux à trois cent mètres. Car si cette affaire a pris naissance à La Kasbah, ce n’était point entre les murs de la présidence du gouvernement, comme il voulait l’insinuer, mais à quelques mètres de là, sur la place de la Kasbah. Quand quelqu’un a lancé dans la foule qu’il allait falloir au gouvernement régler ce problème de dédommagements, et qu’il lui donnait un ultimatum jusqu’au 25 juillet. Et ce quelqu’un n’est personne d’autre qu’Abdelakrim Harouni, lui-même.
Et il est impensable qu’il ait oublié ce qu’il a prononcé il y a, à peine quelques jours. Et heureusement qu’il y avait des centaines de témoins, sur place, sans oublier les dizaines de milliers qui ont eu le loisir de regarder la séquence de ce speech, largement diffusée sur les réseaux, et dont nous diffusons, ci-joint, une copie !
Alors, de deux choses l’une : Soit que ce monsieur est amnésique. Ce qui est très grave vu les responsabilités qu’il a au sein de son parti et à l’assemblée du peuple. Soit, il a l’audace de renier, en connaissance de cause, une telle vérité, connue par tout le monde. Ce qui est, encore plus grave. Car pour prendre les gens pour ce qu’ils ne le sont pas, il faut en avoir, du culot !
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