Le président de la République Kaïs Saïed, s’est entretenu, ce lundi, au palais de Carthage, avec le ministre de l’intérieur français Gerard Darmanin, et son homologue allemande Nancy Faeser.
Les deux ministres sont arrivés pour faire monter la pression sur Saïed qui ne semble pas le moins du monde impressionné par le poids et la force de ses voisins d’outre-méditerranée, les européens, ni par les possibilités qu’ils lui font miroiter en guise d’aides financières, pourvu qu’il accepte de jouer le rôle ingrat de garde frontière à leur profit, et de faire de son pays, une zone de résidence des migrants africains refoulés d’Europe.
Les deux ministres sont, donc, arrivés à Tunis, dans cette optique que Saïed a en opprobre, celle de l’esprit du colonisateur masqué sous le titre de bienfaiteur. Une mission qui leur était, en quelque sorte, acquise, vue la situation économique et sociale, plus que critique, de la Tunisie.
Mais c’était sans compter avec l’attachement de Saïed à la souveraineté nationale et sa haine viscérale de tout comportement qui vise à diminuer le peuple et l’Etat tunisiens.
Et pour faire comprendre à ses hôtes que l’affaire était loin d’être pliée, Saïed a tenu, lors de son entretien avec les deux ministres, à marquer son territoire, d’entrée.
Bien qu’il n’a aucun problème ni le moindre défaut d’éloquence dans la langue de Molière, Saïed s’est fait un point d’honneur de discuter avec ses hôtes en langue arabe. Histoire, peut-être de montrer à Darmnin, obligé de mettre le casque de la traduction simultanée, qu’il n’a pas affaire à quelqu’un est fier d’afficher sa filiation à la patrie colonisatrice, qui a su imposer sa langue, comme langue officielle dans le pays.
Donc, la symbolique y était, et le message était clair. Le temps où la France pouvait considérer la Tunisie comme une province d’outre mer, est, désormais bien loin.
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