Le manège est déroutant. Cela se passe devant l’aéroport de Tunis Carthage, au su et au vu de tout le monde, y compris les agents de l’ordre.
Les taxis arrivés à l’aéroport ne s’arrêtent pas dans la gare qui est prévue pour eux, et enlèvent leur plaque. Ils se garent au hasard, là où ils peuvent, où, alors, ils se mettent à tourner autour du rond point central devant l’aéroport, toujours sans plaque.
L’explication de ce manège infernal nous vient d’un connaisseur, qui nous a assuré que les pauvres gens fraichement débarqués d’avion et en quête d’un moyen de transport vers la ville, ne comprennent rien et n’arrivent pas à immobiliser un taxi/Ils n’y comprennent rien, jusqu’au moment où des lèvres « bienveillantes » leur suggèrent de se rabattre sur les applications mobiles pour l’appel d’un taxi. Et il parait que ce sésame est ultra performant, puisque dès que le potentiel client accède à l’application, il voit l’un des taxis qui tournaient en rond et qui refusaient de le prendre, remettre sa plaque et s’arrêter devant lui.
Un manège tout aussi désolant qu’illégal qui se déroule au su et au vu de tout le monde, et dans une impunité totale.
Le problème c’est que les usagers qui ont besoin d’un taxi à leur arrivée à l’aéroport, ce sont, essentiellement, les étrangers. Donc, on devine l’image luisante que ces chauffeurs de taxis donnent de leur pays.
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