Des agriculteurs et protestataires de la zone de Gsar Mezouar dans le gouvernorat de Béja ont procédé, jeudi 04 février 2021, au blocage de la route reliant Béja à Bizerte pour protester contre leur non approvisionnement en ammonitrate pour leur cultures.
L’un des manifestants a expliqué qu’ils ont mené cette action en réaction au non respect par les autorités de leurs promesses qui ont envoyé un seul camion chargé d’ammonitrate au lieu de six promis.
Il a dénoncé le fait que chacun des agriculteurs n’aura qu’un ou deux kilogramme alors qu’ils ont besoin individuellement de deux à trois tonnes de ce produit.
Le protestataire a interpellé le ministre, le président de la République, le président du Parlement et le chef du Gouvernement sur cette situation, précisant que les cultures de blé ont été détruites en raison de cette pénurie.
Il a rappelé que leur principale et unique revendication est d’obtenir l’ammonitrate quel qu’en soit le prix.
Un autre a ajouté que le Complexe de collecte de céréales de la région a promis de l’ammonitrate et jusqu’à présent il n’a pas tenu sa promesses, expliquant que certain ont cultivé leur blé sans ammonitrate et sans DAP, des engrais nécessaires pour les plantes.
Il a rappelé qui ont eu des problèmes avec les semences qui n’ont été fournies à temps.
Selon lui, le problème relève du ministre sortant qui n’a pas œuvré pour régler le problème et a ensuite annoncé que ce sont les complexes de collectes de céréales qui fourniront l’ammonitrate alors que ces derniers font face à des problèmes accumulés de longue date.
L’orateur a expliqué que l’argent a été remis au Complexe chimique qui a payé avec les employés au lieu d’acquérir l’ammonitrate.
Il a promis l’escalade dans les actions de protestation, étant donné que l’agriculteur est très affecté par cette situation qui touche aussi les citoyen vu qu’il ya un manque de 40% d’engrais.
Cet agriculteur a affirmé que cette situation va influer sur la récolte des céréales qui va baisser entre 60 et 70 %.
Il a exhorté les autorités à fournir dès maintenant les semences pour l’année prochaine, assurant que le pays possède des terres fertiles, ajoutant que la Tunisie peut parvenir à l’autosuffisance et qu’il suffit de mettre de côté les divergences pour soutenir le secteur vital de l’agriculture.
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